mercredi 2 octobre 2013

Live report - Festival Levitation France - Le chabada, Angers le 20/21 Septembre 2013 !

Ce festival qui doit sa création au jumelage entre Angers et Austin n'est autre que la version française de l'Austin Psych Fest, l'un des plus gros festivals de Rock Psychédélique au Monde qui se déroule tous les ans aux Etats-Unis.
Initié notamment par Alex Mass (chanteur de The Black Angels), il se produisait pour la 1ère fois en Europe et donc en France.
Secondé par toute l'équipe du Chabada et du tourneur angevin Christophe Davy de Radical Production, ces 2 jours dédiés à la musique psychédélique se déroulaient donc dans la cité du Roi René le 20 et 21 Septembre dernier.
 
                                                                  Vendredi 20
Mon arrivée sur le site se fait un peu plus tard que prévu et je loupe la moitié du set de The Blondi's Salvation (FR).
Ces nantais s'inscrivent dans la lignée du renouveau psychédélique underground de la scène américaine en alternants passages aériens et riffs bien calibrés. Le ton est donné...
Lola Colt (UK) nous invite au voyage et sa chanteuse charismatique fait tout pour que nous restions en 1ère classe.
C'est carré, bien calé et malgré un manque de folie évident, j'adhère immédiatement à leur son mélangeant les influences Western et Rock ambiant !
Les trois musiciens de Camera (DE) ne font qu'un sur scène et enchaînent les morceaux sans pratiquement bouger. Tout ceci est superbement exécutés et suffisamment bien construits pour s'envoyer en l'air. Belle prestation !
Du Blues enrichi au Dub et au psychédélisme ensuite avec Tamikrest (Mali) qui malgré leur début de set un peu timide arrivera ensuite à nous envoûter littéralement et finira sous un tonnerre d'applaudissements bien mérités.
Après avoir conquis le public de Rock en Seine cette année, les Wall Of Death (FR) nous inondent de titres très homogènes avec une volonté à peine voilée de balader son auditoire les yeux fermés dans des contrées jusqu'ici totalement vierges. C'est prenant et on se laisse emporter facilement sans aucune hésitation.
Le trio Rock/Garage/Psyché de Seattle Night Beats (US) va me faire très grosse impression. Accompagné à merveille par le reste du groupe, l'excellent guitariste/chanteur Lee Blackwell est au taquet et va nous ravir les tympans de ses riffs bien burnés. L'énergie est bien présente et leur set me parait bien trop court...à revoir au plus vite !
Tout ceci m'a donner soif et avant d'attaquer le plus gros morceau de la soirée, direction le bar (on ne se refait pas !).
La journée se termine avec LE groupe à ne pas louper aujourd'hui puisqu'il s'agit ni plus ni moins de The Black Angels (US) indirectement à l'origine de ce festival.
A la batterie, la talentueuse Stéphanie Bailey sonne la charge et le charismatique leader Alex Maas prend le relais pour ne plus nous lâcher ensuite...un set incroyablement intense et une ambiance survoltée. Du très très haut niveau avec des explosions sonores, des riffs sur mesure et des soli qui emmènent le public ailleurs. Ces texans sont parmi d'autres à l'origine d'un véritable retour du Rock psychédélique sur le devant de la scène et on comprend pourquoi après les avoir vu. Epoustouflant tout simplement et hyper maitrisés de bout en bout...Chapeau !

                                                                   Samedi 21    

Juste le temps d'apprendre l'annulation de dernière minute de Temples (UK) et de Stangers Family Band (US), je me positionne pour assister au set de Lonely Walk (FR). Il faut avouer que ça joue plutôt bien et que le groupe est bien dedans mais leur son New Wave un tantinet mélancolique ne m'emballe pas. Bien trop mécanique à mon goût !
Invités de dernière minute pour palier l'absence des 2 groupes cités un peu plus haut Neue Wilde (FR) s'en sort avec les honneurs en nous proposant un set de Rock instrumental. Tout ceci manque de bouteille mais l'énergie déployée fait plaisir à voir.
The UFO Club (US) est un projet réunissant Lee Blackwell (Night Beats) et Christian Bland de The Black Angels. Les deux compères vont nous offrir un show à la hauteur de ce que nous étions en droit d'attendre. Un son cosmique et psychédélique qui ravira le nombreux public qui leur réservera une ovation légitime.
Déjà passé au Chabada cette année, Mars Red Sky (FR) revenait nous proposer leur Rock Stoner spatial avec influences seventies. Emmenés par le chanteur/guitariste Julien Pras, le trio bordelais a du métier et nous inflige une vraie correction. Un groupe qui devrait prendre une tout autre dimension dans les années à venir.
Projet parallèle de Geoff Barrow de Portishead, le groupe Beak (UK) fondé en 2009 me laisse totalement de marbre. Leur set minimaliste et beaucoup trop répétitif n'arrivera pas à m'intéresser et j'en profite pour aller me restaurer.
Même son de cloche pour The Telescopes (UK) qui semble un peu perdu de se retrouver là devant nous. Et du coup, je me demande moi aussi ce que je fais là devant eux...et c'est pas beau à voir (autrement dit, direction le bar).
Que dire du concert de Damo Suzuki (JAP) ? Comme à son habitude il choisit les musiciens qui vont l'accompagner au dernier moment. Résultat, c'est brouillon et il faut vraiment rentrer dans son délire pour apprécier au risque de s'ennuyer ferme. Au final, ça passe ou ça casse !
Redescendons maintenant sur Terre avec Elephant Stone (CAN) qui nous régale de son Indie Rock/Pop sixties de compétition. Très inspirés, ces musiciens vont faire l'étalage de leur savoir faire et nous aurons le droit à une démonstration assez exceptionnelle de Sitar de la part du chanteur/bassiste Rishi Dhir. Un vrai plaisir sensoriel et un concert en tout point admirable !
Du son expérimental ensuite avec les Dead Skeletons (IS) pour qui le culte de la mort est une vraie marque de fabrique. Leurs concerts célèbrent les rituels ethniques qui donnent le droit au passage dans l'au-delà (à grands coups de peintures macabres et de Rock psychédélique). Une musique incantatoire pour initiés seulement et un vrai tour de force !
Dernier groupe de la journée, les Dead Meadow (US) se retrouvent face à un groupuscule de fans pour qui ce samedi soir était de longue date inscrit sur les tablettes. Ils ne se font pas prier et se chargent d'envahir l'espace d'un son épais et bluesy. Leur chanteur/guitariste Jason Simon solidement épaulé par ses complices s'offre toutes les libertés avec son instrument de prédilection (une Fender Telecaster). La force de frappe du trio est colossale et un son dévastateur sort des amplis.
Les américains originaires de Washington DC étaient ce soir en croisade et nous avons été tous conquis...Qui mieux qu'eux pour clôturer ce festival ?
 
En résumé, j'ai vraiment eu l'impression d'assister à un festival que l'on ne trouve nulle part ailleurs dans l'hexagone.
Tout y était bien organisé avec notamment des stands de merchandising (T-shirts, vinyls, CD, posters...), un stand de sérigraphie et deux stands de nourriture.
Une scène extérieure et une scène intérieure permettaient d'assister aux concerts sans presque aucun temps mort et au milieu le bar pour se désaltérer.
Sans oublier toutes les nombreuses manifestations mises en place en parallèle : apéro-rencontre, apéro-concerts, séance de cinéma, exposition consacrée aux racines du psychédélisme, brunch-meeting avec Alex Mass de The Black Angels...
Un grand merci à toute l'équipe du Chabada d'avoir oser programmer une manifestation de ce genre et rendez-vous à l'année prochaine !

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