mardi 25 février 2014

[Interview] El Royce - Février 2014

 
Daily Rock France : Pouvez-vous d'abord vous présenter, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Richard : EL ROYCE a démarré en 2002. D'abord en trio, puis en 2009 en quatuor avec l’arrivée d’une seconde guitare. Nous sommes basés à Nantes. Avec notre label Novatrax, nous avons sorti deux démos en 2003 et 2004, un premier EP en 2006, un premier album  « What You See Is What You Get » en 2008, un second EP « Deaf For Life » en 2012, et là nous venons tout juste de finir un nouvel album « Rise Again ». EL ROYCE, c'est aujourd'hui Steff à la basse et aux chœurs, Tof à la batterie, Lolo à la guitare et aux solos et moi au chant et à la guitare.
 
Daily Rock France : Comment vous sentez-vous au moment où va bientôt sortir votre prochain album ?
Richard : A la fois contents et un peu anxieux...On a réussi à faire l’album qu’on voulait. L’enregistrement s’est déroulé sans soucis et Yoann Aubé du Black Desert Studio a encore une nouvelle fois fait du super boulot. Maintenant, on espère que ceux qui vont l’écouter prendront autant de plaisir que nous à le faire.
 
Daily Rock France : Pouvez-vous nous expliquer la signification du visuel de l'album ? Et ce titre "Rise Again" ?
Richard : Cet album est une sorte d’hommage au cinéma de genre. Au niveau des textes, on retrouve les thèmes classiques et le bestiaire habituel des séries B ou Z. D’ailleurs, on avait déjà commencé à développer ces thématiques avec le dernier EP « Deaf For Life ». Au moment de choisir un titre pour le disque, il nous a semblé cohérent d’utiliser le titre d’un des morceaux présents. « Rise Again » s’est rapidement imposé comme un choix naturel. En plus, au niveau de la signification (se relever) ça faisait également sens par rapport au vécu du groupe, qui a connu un léger passage à vide de 2010 à 2012. Dès lors, le visuel coulait de source. Dans l’idée, il fallait quelque chose de connoté « cinéma de genre ». Ce que j’aime dans ce visuel, c’est qu’il laisse planer un doute. Est-ce que le soleil est sur le point de se lever, ou est ce qu’en fait le soleil se couche et du coup ce sont les créatures de la nuit qui vont se lever sur la ville ? On peut voir sur le bas des reflets rouge sang et en regardant bien, il y a des images cachées en superposition. 
 
Daily Rock France : Selon moi, vous avez un statut hybride entre Rock / Heavy et Stoner ! Comment vous situez-vous par rapport à la scène métal ?
Richard : Hybride, c'est bien le mot. EL ROYCE est typiquement le genre de groupe impossible à définir avec un seul terme. Et tout ça, c'est la faute aux années 90...Quand tu découvres qu’en mélangeant différents ingrédients, tu peux obtenir ta propre mixture, c’est difficile de revenir au plat unique ! On s'est toujours vus plutôt comme un groupe de Hard Rock, au sens littéral du terme : du gros Rock, avec du gros son et des gros riffs. Tout en laissant la porte ouverte à d'autres influences. On cherche avant tout à se faire plaisir, en plaçant de temps en temps quelques petits clins d’œil.  Depuis notre dernier EP « Deaf For Life » on a assurément un côté Heavy plus affirmé. Quand on est passé à quatre, on a pu développer avec deux guitares des choses beaucoup plus lourdes et enrichir notre propos musicalement. On aime toujours autant les refrains bien catchy. On assume totalement notre côté Pop. C’est un peu notre signature. Tu sais, c’est comme dans ces soirées où à l’apéro les mecs te font des grands débats sur Slayer et à la fin, tout le monde est bourré et veut chanter le refrain de « Livin’on a Prayer » de Bon Jovi. Tout ça c’est la grande famille du Metal. C'est là d'où on vient. Peut-être que dans cette famille, on est les tontons un peu à part…
 
Daily Rock France : Quelles sont vos influences majeures ?
Richard : Grosso modo, tout le gros Rock anglo-saxon de la fin des sixties aux années 90. Il y des groupes qui nous ont fait mettre le pied à l'étrier comme AC/DC, Iron Maiden, Aerosmith, Van Halen et tant d'autres. Après, il y a les choses qui peuvent influencer directement notre son, comme Ozzy et donc Black Sabbath, Soundgarden, Alice In Chains ou le Metallica du Black Album. Il y a aussi des choses qui ne s'entendent pas forcément, mais qui peuvent influencer notre approche.  Des groupes comme Faith No More, pour le mélange des genres. Les Beatles, pour leur sens de la mélodie. Les Ramones ou Motörhead, pour leur éthique de travail. Le mouvement Punk ou le cinéma Bis, pour l’approche « Do It Yourself ». Je pourrais également te citer Mötley Crüe ou le Skid Row époque Baz, pour leur côté typiquement US et leur style « too much ». Le truc, c’est qu’on n’a pas écouté que cinq disques dans toute notre vie. A un moment donné, ça laisse des traces.
 
Daily Rock France : Avez-vous des projets parallèles en plus de votre groupe ?
Richard : Lolo (guitare) joue également avec Tribute, un excellent trio de reprises acoustiques de standards Rock / Metal. Tof (batterie) joue avec Les Caméléons et le Pat O'May Band, en autres. Steff (basse) a joué pendant environ deux ans avec Blind Ship, un groupe de reprises Heavy Rock, aujourd'hui disparu. Le jour où l'on me proposera de faire le crooner avec un big band, peut-être que j'aurai moi aussi un projet parallèle. Ou peut-être un groupe de reprises de Van Halen époque Roth, là éventuellement. Ou peut-être suis-je un irréductible fainéant...
 
Daily Rock France : Aimeriez-vous comme certains créer votre propre label et aider de jeunes groupes ?
Richard : Pour être clair, notre label Novatrax est avant tout une entité juridique pour encadrer nos activités, par le biais associatif. Nous n'avons ni personnel, ni bureau et nos budgets sont serrés. De temps à autre, on coproduit des soirées pour dépanner d’autres groupes, mais on peut difficilement faire plus. Si demain je gagne au loto, la création d'un vrai label sera tout en haut sur ma liste. Il y a tellement de bons groupes et notamment à Nantes. On a eu le plaisir d’en croiser quelques-uns : Enlightened (le groupe de Yoann du Black Desert Studio), So What ou Hellscrack, pour ne citer qu’eux, valent vraiment le détour ! Je pense qu'il serait intéressant de se fédérer déjà en collectif. On s’aperçoit qu'on fait les mêmes choses, qu’on veut les mêmes choses. Mais chacun mouline de son côté. A plusieurs, on serait sûrement plus forts. 
 
Daily Rock France : Sur votre dernier album (chronique très bientôt sur le site) le titre "Of Men and Wolves" ressemble beaucoup (enfin surtout au début) au groupe suédois Mustasch. Est-ce que cette comparaison vous déplait ?
Richard : En fait c'est marrant, parce qu’on s'est découvert pas mal de points communs avec certains groupes de la scène Scandinave. Bien sûr, les Suédois de Mustasch, mais aussi Sparzanza ou les gars de Corroded, que connaît d’ailleurs Lolo, notre guitariste. On se retrouve également dans l'approche des Danois de Volbeat ou des Norvégiens de Audrey Horne, même si nos styles restent différents. Je pense qu'on a pas mal de références communes avec ces groupes, et peut-être plus ou moins le même âge, ce qui explique qu'on peut trouver certaines similitudes musicales.
 
Daily Rock France : Pour conclure, que pouvez-vous nous dire de l'actualité prochaine de EL ROYCE, notamment au niveau des concerts ?
Richard : On a déjà quelques dates de prévues au printemps et d’autres en attente, c’est encore un peu prématuré pour en parler. Toutes les infos sont bien sûr, sur notre site (www.elroyce.com) ou sur notre page Facebook (www.facebook.com/el.royce.band). On va avoir une nouvelle ligne de t-shirts pour accompagner la sortie du disque. Tout notre merchandising est en vente sur les lieux de concerts et en VPC via notre site, avec paiement sécurisé en ligne et frais de port offerts. Bon là, j’ai un peu l’impression d’être le camelot qui fait son speech de base. Mais les gens doivent comprendre que ce sont les concerts et la vente de merch qui vont financer notre prochain disque. Sinon, on va également réaliser un petit clip. Au passage, je rappelle que voir un groupe en vrai, c’est pas pareil que de regarder une vidéo sur Youtube. La vérité n’est pas ailleurs, mais généralement dehors et le plus souvent près de chez soi ! Aujourd’hui, les gens ont réellement la possibilité de faire une différence. Grâce à des initiatives telles que Daily Rock, ils ne sont pas obligés de gober le prémâché qu’on leur sert. En tout cas, merci à toi et à Daily Rock France.

Merci à Richard Royce.

A noter que l'album en question "Rise Again" sortira au mois d'Avril !

arno Jaffré

dimanche 23 février 2014

Robot Orchestra - Robot Orchestr3

Troisième opus et nouveau départ pour Robot Orchestra qui nous revient cette fois-ci en formule trio.
Ils ont mûris depuis leur dernier album et ils ont appris le souci du détail. Sans jamais se laisser submerger, ils nous invitent au voyage de la plus belle des manières...c'est à dire en musique ! Les compositions sont hyper développées, les orchestrations soignées et leur force réside indubitablement dans la capacité à oser des choses et à ne pas s'enfermer dans un carcan lors du processus de création. En vérité, ils se sont donnés juste plus de liberté, ont joués la prise de risques en élargissant leur champ d'actions artistiques et ce, dans tous les compartiments. Les flux sonores s'entremêlent, déconcertent l'auditeur et repoussent les limites. Les rochelais donnent libre cours à des structures plus ou moins biscornues agrémentées par moment de progressions pas toujours très évidentes. L'album est plutôt lent, ce qui donne davantage de relief et de mordant aux petites accélérations mais cela n'est pas suffisant pour que je m'y intéresse vraiment. Il faut absolument se mettre en condition, s'armer de patience et avoir un besoin manifeste de grand air et d'espaces pour apprécier ces ambiances aériennes au risque de passer à côté. Sept titres homogènes malgré tout et un post-rock ambiant de qualité qui devrait plaire aux fans des Pink Floyd par exemple.

www.robotorchestra.free.fr

3/5

arno Jaffré

lundi 17 février 2014

El Royce - Rise Again

El Royce ne joue pas la comédie et nous bombarde direct avec fougue et conviction dès les premiers instants de ce "Rise Again".
La section rythmique fait particulièrement bien son boulot, à savoir servir de base à la voix de Richard Royce et à la guitare de Lolo Vernier. Le son est travaillé et le rendu est à la fois clair et puissant donnant la nette impression que le groupe joue "live" d'où une énergie décuplée. Nul besoin de détailler tous les morceaux de l'album car chaque titre révèle des subtilités et apporte sa pierre à l'édifice. Malgré les influences, le combo garde toujours sa personnalité et nous propose un opus d'une grande variété mais sans totalement dériver de leur ligne de conduite. Un brassage permanent de riffs pachydermiques et aucune redondance sur cet album qui s'écoute d'une traite le sourire aux lèvres. Le titre "Of Men and Wolves" est peut-être celui qui résume le mieux le style pratiqué par ce quatuor nantais avec ses guitares lourdes et accordées sous terre. L'essentiel dans le genre est de nous aider à passer du bon temps et "Rise Again" le réussit haut la main. Dix titres plaisants, variés et cohérents qui fleurent bon le heavy métal / stoner bien groovy avec des petites touches nineties. J'étais resté sur ma faim avec leur EP "Deal for Life" et me voilà rassasié. Merci messieurs !

www.elroyce.com

4/5

arno Jaffré

dimanche 16 février 2014

Adrenaline Mob - Men of Honor

On avait quitté Adrenaline Mob sur une excellente note avec "Coverta" un album où le groupe faisait parler la poudre en reprenant quelques titres de Dio, Van Halen, Rainbow, Led Zeppelin, Black Sabbath...
Come-back gagnant pour les américains avec "Men of Honor" et malgré le départ de Mike Portnoy qui multiplie toujours autant les projets, l'idée de départ de faire péter les enceintes est atteinte. En tout état de cause, rien dans leur musique semble calculé pour atteindre le firmament. Là n'est pas le propos mais ils ont la très bonne idée de nous présenter des compositions travaillées avec de nombreux titres très accrocheurs. Quelques chansons plus posées s'intercalent mais sont toujours aussi efficaces. Résolument moderne, la colonne vertébrale du groupe est sans nul doute ce son puissant et d'une belle clarté. La production est rugueuse et le taux de testostérone est au maximum. Les compositions sont plus inspirées que par le passé et les défauts de cet album ont comme qualités d'être profondément humaines et sincères. Après un premier album "Omerta" paru en 2012 en demi-teinte qui avait privilégié plus la forme que le fond, on retiendra ici la magistrale performance de Russell Allen au chant qui ne perd jamais en amplitude ni en puissance et les riffs venimeux de Mike Orlando écrits dans un style heavy métal à l'ancienne.
Onze titres bien calibrés et des refrains fédérateurs pour un album viril et sans fioritures. Et malgré l'existence d'un style reconnaissable, c'est une vraie leçon de groove métal façon Adrenaline Mob qui nous est proposée là.

www.adrenalinemob.com

4,5/5

arno Jaffré

mardi 11 février 2014

[Live report] Monster Magnet - la Flèche d'Or, Paris le 08/02/2014

Le premier groupe a foulé les planches ce soir s'appelle Church Of Misery et nous vient du Japon. Certains spectateurs les connaissent déjà puisqu'ils ont joué à l'édition 2011 du Hellfest. Ils nous offrent une bien belle prestation qui n'est pas sans me rappeler leurs ainés de Black Sabbath, leur son étant très souvent semblable aux anglais. Et malgré une voix un peu étouffée, je prends beaucoup de plaisir à écouter ces musiciens originaires du pays du soleil levant !
La guitare en bandoulière, Dave Wyndorf le leader charismatique de Monster Magnet fait son apparition suivi de très près par le reste du groupe. Comme j'ai pu le constater lors de l'interview faite un peu plus tôt dans la soirée (à paraitre bientôt sur le site) notre maître de cérémonie est en grande forme et a du perdre au moins encore quinze kilos depuis le concert de la Maroquinerie (26/11/2012). Egal à lui-même, il prend les choses en main et sa voix si particulière et parfaitement intacte navigue entre Mars et Vénus. L'écho intégré à son micro lui permet des effets des plus savoureux et tout est exécuté avec entrain et sans aucun faux-pas. Malgré le fait que "Last Patrol" soit joué dans son intégralité, nous n'avons pas du tout l'impression d'assister à un concert promo du dernier album. Ces américains savent créer une atmosphère psychédélique, cosmique, hypnotique et Phil Caivano (guitare) et Bob Pantella (batterie) pour ne citer qu'eux sont en parfaite symbiose avec "le patron". La fin du set est complètement débridée grâce notamment à ces deux fabuleux titres que sont "Dopes to Infinity" et "Space Lord".
Les Monster Magnet par le biais de leur leader nous ont prouvés ce soir qu'ils restaient malgré la toute nouvelle concurrence sur la plus haute marche du podium...et ceci pour quelques années encore à n'en pas douter !

Setlist :
- I live behind the clouds
- Last patrol
- Three kingfishers
- Paradise
- Hallelujah
- Mindless ones
- The duke of supernature
- End of time
- Stay tuned
--------------------
- Twin earth
- Look to your orb for the morning
- Dopes to infinity
- Space lord
 
Remerciements à Gérald de Speakeasy, à Christelle et à Dave Wyndorf pour sa disponibilité et sa bonne humeur.

arno Jaffré

jeudi 6 février 2014

Suns of Stone

Il est loin le temps des albums insipides et mal produits par une chaine musicale (MTV pour ne pas la nommer) plus soucieuse de son tiroir-caisse que de la réelle qualité artistique. Le rock est un éternel recommencement et ce groupe canadien fait parti des tout meilleurs et nous sort un album éponyme qui revisite énergiquement le genre.
Ils restituent avec beaucoup de justesse une musique vintage avec un son moderne et bourré de feeling. Et quand je dis "feeling", ce n'est pas un vain mot ! Un véritable album enregistré comme tel avec le souci de la perfection sonore...une perfection plus d'une fois atteinte sur ces 10 titres. Ils piochent aux racines du blues, mariant ces influences à un rock pêchu qui doit beaucoup aux disques sortis à la charnière des sixties et des seventies. Une période où les musiciens se préoccupaient plus de faire de la musique qu'à en vendre. Le chanteur Alan Charlton possède une étendue vocale qui laisse pantois et transcende chaque morceau avec ce qu'il faut de déraillement dans la voix. Le trio guitare - basse - batterie emmené par le très inspiré Jimmy King est au diapason et trouve un juste compromis entre exécution carrée et improvisation bien maitrisée. Ce premier opus procure des frissons jusqu'à la moelle épinière, les riffs sont tranchants et donnent envie de se bouger et le chant clair et puissant est d'une efficacité redoutable.
Un petit chef d'œuvre de Classic Rock et ces canadiens originaire d'Ottawa réussissent l'exploit de faire aussi bien que Rival Sons et Birth of Joy réunis. C'est dire ! Première grosse baffe de l'année !!!

www.sunsofstone.com

5/5

arno Jaffré

Red Dragon Cartel

Convaincu par Ronnie Mancuso (bassiste, compositeur et producteur) de mettre un terme à sa retraite discographique, Jake E. Lee l'ex guitariste d'Ozzy Osbourne nous offre là avec son tout nouveau projet un album assez diversifié avec des titres pêchus et un son puissant.
Produit par Kevin Churko (Ozzy Osbourne, Rob Zombie...), le menu se montre alléchant et tous les potentiomètres sont dans le rouge. Quelque soit le style, cet opus est illuminé par le touché de guitare de Jake E. Lee qui nous offre un bel équilibre entre technique et feeling. Un certain nombres d'invités font une apparition remarquée (Paul Di' Anno, Rex Brown, Maria brink...) et tout ceci donne naissance à quelques compositions de haute volée. Des exemples ? Le titre "War Machine" qu'on pourrait croire extrait du dernier album de Black Sabbath, les singles "Feeder" et "Deceived" et le titre "Big Mouth" chanté par Maria Brink du groupe In This Moment justifient à eux seul l'achat de cette galette. Seul le titre "Exquisite Tenderness" joué au piano est vraiment sans grand intérêt et on se demande d'ailleurs ce qu'il fait là. Outre ses invités prestigieux, il est à noter qu'au chant Darren James Smith est tout simplement excellent.
Un bien beau résultat qui nous prouve que cet excellent guitariste a plus d'une corde, non pas à son arc, mais à son manche. Une recette dont lui seul détient le secret et qui démontre toutes ses aptitudes et un savoir-faire en terme d'écritures et de compositions.

www.reddragoncartel.com

4,5/5

arno Jaffré

mardi 4 février 2014

[Interview] Russel Allen - Adrenaline Mob - Février 2014

Leur deuxième album sort le 24 février prochain et en attendant la chronique de "Men Of Honor", j'ai posé quelques questions au leader de ce "super groupe" américain Russell Allen :
 
Daily Rock France : Quel est l'origine du nom du groupe "Adrenaline Mob" ?
Russell Allen : C'est quelque chose que Mike Orlando, Mike Portnoy et moi même avons inventés. Mike Orlando est venu avec le mot "adrenaline" et Mike Portnoy avec "mob" et j'ai trouvé que cela sonnait plutôt pas mal alors on l'a conservé. Pas plus compliqué que ça (rires).
 
Daily Rock France : Peux-tu nous rappeler l'historique du groupe ?
Russell Allen : Oui bien sur ! Avec Mike Orlando, on s'est réunis et on a commencé à bosser sur quelques chansons qu'il avait mis en place pour un futur projet qui n'a pas abouti : Adrenaline Fueled Junkies ! Une chose en appelle une autre et nous avons décidés de former un groupe à partir de ces titres issus de ce matériel. Donc j'ai appelé mon vieux copain Mike Portnoy qui venait tout juste de se séparer de Dream Theater et d'Avenged Sevenfold et je lui ai demandé si il était partant. Et il m'a dit OUI !!! Ensuite trois d'entre nous sommes allés voir ce type Paul Delio qui soutenait Joe Lynn Turner dans un petit endroit bien sympa qui s'appelle Dingbats à Clifton dans le New Jersey. Je n'oublierais jamais cette nuit car les gars m'ont forcés à aller le voir alors que j'étais malade comme un chien. Donc, j'y suis allé...et j'ai bien fait ! Paul était un vrai dur à cuire et il s'avérait qu'il était aller au lycée avec ma femme. Le monde est petit n'est ce pas ? (rires). On lui a dit que nous allions formés Adrenaline Mob et il a dit oui ! Mike Portnoy a pensé que ce serait une bonne idée d'être à cinq dans le groupe alors il a appelé son vieux pote Rich Ward du studio Stuck Mojo qui joue de temps en temps avec Fozzy. Nous avons vraiment appréciés son attitude et nous lui avons demandés de nous rejoindre et il a immédiatement accepté. A partir de ce moment là, nous nous sommes beaucoup amusés et avons senti que nous étions tous vraiment connectés et nous sommes partis en tournée avec Godsmack. Nous étions vraiment explosifs sur scène et on s'est bien éclatés à travers les Etats-Unis. Mais malheureusement Rich et Paul ne pouvaient plus suivre le rythme et ils jouent ensemble maintenant dans Fozzy. En route, John Moyer nous a rejoints et je me demandais si il était assez dingue pour tenir le coup...mais il s'est avéré qu'il l'était (rires). Alors nous sommes partis en Europe et l'aventure a continué.
Sinon notre bus a littéralement pris feu dans un tunnel en Italie lorsque nous allions au festival Gods Of Metal. Nous avons quand même fini la tournée et nous sommes rentrés à la maison bien vivant (rires). Ensuite, nous avons joués avec le groupe Kill Devil Hill aux Etats-Unis et aucune catastrophe n'a été à signaler et nous avons fait la fête avec eux chaque soir. Nous avons enregistrés un EP de reprises intitulé "Coverta" ou John "The Hitman" (le tueur à gages) Moyer a enregistré pour la première fois avec nous. Nous avons joués ensuite dans des petites salles, ce qui n'a pas plu à Mike Portnoy qui a décidé de former un autre groupe. On a donc assurés nos derniers concerts avec lui lors de la tournée en Amérique du Sud en compagnie d'Halestorm. A ce moment là avec Mike Orlando, on a décidé de se consacrer à l'écriture d'un nouvel album et de faire en sorte que ce soit une réussite. Lorsque nous étions en studio, AJ Pero a presque défoncé la porte et a crié : "Bande de trou du culs, vous cherchez quelqu'un ? Mais je suis votre homme"(rires). Mike Orlando a enregistré les premiers titres avec lui et il était tout simplement excellent. AJ "Le perfectionniste" Pero était là et bien là (rires).
 
Daily Rock France : Pourquoi ce titre "Men Of Honor ?
Russell Allen : Nous voulions rester dans le même thème que le nom du groupe, trouver un titre qui colle avec ce futur album et qui représente au mieux notre attitude. Et le père de Mike Orlando, le légendaire "Mr Universe" Tony Orlando nous a dit que les vieux mafieux (Mob = mafia en argot américain) étaient malgré tout des hommes d'honneur...et nous étions d'accord !
 
Daily Rock France : Comment comparer cet album par rapport au premier ?
Russell Allen : Cet opus est plus raffiné que le précédent musicalement parlant et il a plus de groove. Les titres sont plus forts et plus honnêtes. Le premier album était plus brut et c'était cool mais après toutes les dates que nous avons faites, on peut dire que "Men Of Honor" EST Adrenaline Mob.
 
Daily Rock France : Votre album sort donc le 24 février, pas trop de pression ?
Russell Allen : Oh que oui (rires), mais c'est cool ! Tu en as besoin pour te surpasser et donner le meilleur de toi-même.
 
Daily Rock France : Quels sont tes titres préférés de ce nouvel album et pourquoi ?
Russell Allen : Que répondre ? Sur le plan heavy, j'aime beaucoup le titre de l'album "Men Of Honor" car il a tout. Le groove, de superbes lignes vocales, la montée en flèche de la mélodie dans les chœurs et un gros solo. Pour le côté plus calme, je dirais "Crystal Clear" qui est un titre plus sombre mais qui possède tout de même du groove tout du long.
 
Daily Rock France : Vous offrez quelques titres aux fans sur votre site web, sympa comme démarche !
Russell Allen : Mais nous aimons nos fans (rires). Ils nous suivent et leur foi en nous est très importante et nous ne prenons pas cela à la légère. Nous essayons de leur proposer le meilleur à travers nos albums et nos concerts. Et je les remercie du fond du cœur de nous soutenir. 
 
Daily Rock France : Un souvenir de votre tournée en Amérique du Sud avec Halestorm que tu as évoqué tout à l'heure ?
Russell Allen : Oui, je n'oublierais jamais toutes ces nuits que l'on a passé à jammer avec Lzzy et les gars. Chaque soir, nous nous sommes bien éclatés. C'est vraiment un très bon groupe et ils sont adorables.
 
Daily Rock France : Vous avez joués dans beaucoup de festivals en Europe l'été dernier mais pas au Hellfest Open Air en France. Une date de prévue chez nous en 2014 ?
Russell Allen : Mais on aimerait beaucoup ! Faites du bruit les fans pour que nous puissions venir (rires). Toutes les dates pour cet été sont déjà bouclées mais à l'automne pourquoi pas.
 
arno Jaffré