mardi 29 avril 2014

Black Label Society - Catacombs of the Black Vatican

Depuis la formation de Black Label Society à la fin des années 90, la réputation de Zakk Wylde n'a cessé d'augmenter. Ses qualités d'auteur-compositeur sont régulièrement saluées, tout comme ses prouesses de guitariste.
Avec ce nouvel album, il revient à l'essentiel et le tout est exécuté avec fougue et sincérité. L'allure générale de ce disque est parfois plus posée et me fait donc penser à ses débuts époque "Pride & Glory". Il a toujours la faculté de nous pondre des riffs superbes de puissance et d'agressivité et sa voix se personnalise un peu plus. Toutes les facettes du groupe sont ici dévoilées et chaque titre renferme ce petit truc qui va combler tout fan de B.L.S. Soutenu par une section rythmique qui a l'impact d'une hache, il nous propose des titres forts et efficaces. Les mélodies ne sont pas absentes et les influences vont de Black Sabbath aux Allman Brothers Band en passant par Alice In Chains. La marque Zakk Wylde est malgré tout immédiatement reconnaissable et ce guitariste hors pair n'a plus grand chose à prouver. Ce "Catacombs Of The Black Vatican" possède un feeling que n'avait pas "Order Of The Black". Moins de démonstration également mais le tout reste bien évidemment dans l'ensemble bien musclée et bien groovy. Plus authentique, plus sincère, il nous dévoile par moment un tout autre visage.
Un type entier et généreux dans sa production musicale dont le style sent l'Amérique profonde. Une bien belle production dans la continuité du CD/DVD "Unblackened" sorti l'année dernière.

www.blacklabelsociety.com / www.zakkwylde.com

4/5

arno Jaffré

dimanche 27 avril 2014

Arcania - Dreams Are Dead

L'ampleur du chemin parcouru par Arcania depuis leur premier album "Sweet Angel Dust" sorti en 2010 est remarquable...ils ont évolué, ajouté plus de mélodies dans leur propos et construit davantage de structures où la musique déambule et sème des ambiances variées.
Seul César peut disposer de ce qui lui appartient et ces explorateurs métalliques doués et inspirés sont les seuls en mesure d'orienter la forme que doit revêtir leurs compositions. En résulte un album globalement supérieur au précédent et une certaine fluidité dans les enchainements des titres est à souligner. Retour gagnant donc pour ce groupe qui a gagné en atmosphère, en puissance et qui respecte son auditoire qui ne cesse de s'accroitre. D'emblée, on sent qu'ils ont fourni un travail monstre et tout ici est d'une justesse et d'une puissance qui frôle parfois la perfection. Riche, complexe et exécuté par des musiciens hors pair, leur musique est impressionnante de maitrise. Comme atteint de bipolarité aigüe, ils alternent avec une relative aisance entre thrash métal hybride et technique et thrash/death brutal et raffiné. C'est solide, cohérent et le son est limpide, racé et haut en couleurs. Un combo qui prend de l'envergure, qui affiche une forme insolente et qui ne cesse de progresser. Les superlatifs vont manquer pour la production qui est largement à la hauteur de ce qu'ils ont à nous proposer. La profondeur qui s'en dégage est prenante, envoûtante et quelques relances font froid dans le dos. Ils insufflent une dynamique différente à chaque morceau et possèdent un groove monumental. Avec un tel niveau de qualité, on peut amplement dire qu'ils réussissent un coup de maitre dans leur discographie et qu'ils nous frappent directement entre les deux yeux avec une redoutable efficacité. Nul doute qu'ils ont le talent nécessaire pour croiser le manche avec Gojira qu'ils retrouveront au mois de juillet prochain (festival Les Courants à Amboise, près de Tours).
Avec "Dreams Are Dead", Arcania signe l'un des albums les plus abouti dans le genre de ce premier semestre et concrétise tous ses rêves d'excellence musicale. Dix titres qui s'écoutent avec un plaisir intense et que je vous recommande chaudement.
 
 
4,5/5
 
arno Jaffré

lundi 21 avril 2014

Gotthard - Bang !

L'osmose musicale obtenu en si peu de temps entre la nouvelle recrue Nic Maeder et les autres musiciens est remarquable et le groupe a su rebondir de manière incroyable après le décès du charismatique chanteur Steve Lee en 2010.
Les suisses connaissent leur métier et difficile de trouver de gros défauts à ce nouvel opus. L'essentiel est là, l'identité de Gotthard est conservée, perdure et permettra sans doute au groupe de se relancer d'une bien meilleure manière que "Firebirth" sorti en 2012. Cet album contient suffisamment de bonnes chansons et de bons refrains pour justifier un achat immédiat. L'amateur de hard rock FM y trouvera son compte même si on n'aurait apprécié un peu plus de risques qui auraient amenés un peu de folie à l'ensemble. On n'échappe pas malheureusement au remplissage (14 titres tout de même) et le titre en français (C'est la vie) est trop caricatural à mon avis.
Reste un album généreux, bien produit et très orienté radio qui les place encore une fois en digne représentant de la scène hard rock helvétique.

www.gotthard.com

4/5

arno Jaffré

mardi 15 avril 2014

Lady Flint - EP


En total décalage avec ce que propose d'habitude la cité phocéenne, les deux jeunes blancs-becs de Lady Flint (soit Gran Dav à la batterie et Tony More au chant et à la guitare) titubent entre rock et blues avec la conviction des Black Keys. Ils prennent le soin d'établir leur propre vision du genre et ils ont l'intelligence de ne pas verser dans la copie et la surenchère. Le tout est dynamité par une approche punk et ils revisitent quelques accords bien cradingue avec le minimum syndical (je parle du matériel). Musicalement, la paire est en pilotage automatique et se trouve les yeux fermés. Une approche de puriste, bien huilée et le duo se permet un départ sans fautes et quelques similitudes avec les Cramps, les Sixteen Horsepower ou bien les John Spencer Blues Explosion sont à noter. C'est simple, direct, pêchu, nerveux et une certaine nonchalance rend le tout attrayant et efficace. La production "faite maison" j'imagine, est crasseuse et colle parfaitement à leur style. Un binôme guitare-batterie en provenance de Marseille à découvrir !

www.ladyflint.bandcamp.com

3,5/5

arno Jaffré

lundi 14 avril 2014

Sebastian Bach - Give 'Em Hell

Pour des milliers de fans, Sebastian Bach est toujours l'âme du groupe auquel il a appartenu, à savoir Skid Row. Mais après avoir été remercié il y a une quinzaine d'années, le chanteur a toujours su bien s'entourer et ce n'est pas le label italien Frontiers Records qui dira le contraire.
Pour l'épauler sur ce nouvel opus, il a fait appel entre autre à Duff McKagan (Guns and Roses, Velvet Revolver, Walking Papers), John 5 (Rob Zombie) et Steve Stevens (Billy Idol). Ce qui frappe d'emblée, c'est ce son très proche de l'auditeur qui confère au disque une puissance sonore et mélodique haut de gamme. La performance du bonhomme force le respect et fidèle au style qui lui a valu du succès, il nous propose un album qui lui ressemble vraiment. Les compositions sont efficaces avec des refrains ultra fédérateurs et devraient vous faire déclencher une crise de air-guitar. Une belle homogénéité dans tous les morceaux avec quasiment aucun point faible et une grande cohésion règne au sein du groupe. Nul besoin d'être musicologue pour trouver cet album beaucoup plus convaincant que le précédent "Kicking & Screaming" et avec cet enthousiasmant "Give'Em Hell", il nous prouve qu'il est loin d'avoir dit son dernier mot !
Rendez-vous le 28 Juin prochain au Forum à Vauréal (95) pour vérifier son amplitude vocale.
 
 
4,9/5
 
arno Jaffré

dimanche 13 avril 2014

[Interview] Arcania - Avril 2014

 
C'est dans un contexte posé et amical que j'ai eu l'opportunité de taper la discussion avec Guillaume (basse) et Cyril (chant/guitare) du groupe Arcania. L'occasion de parler entre autre de leur nouvel album qui sortira le 10 Mai.
 
Daily Rock France : Pouvez-vous présenter Arcania à nos lecteurs en nous faisant un bref historique ?
 
Arcania : (Guillaume) En fait, on est des potes d'enfance et nous habitions la même ville. On a monté le groupe avec un autre pote Gabriel vers l'âge de 13/14 ans et nous nous sommes rendus compte que nous avions tous les mêmes influences : Slayer, Metallica, Pantera. On a commencé à bosser ensemble en travaillant nos instruments, à faire des reprises et nos propres compositions. Au fur et à mesure, on a changé de line-up mais nous avons  tout de même garder le style musical qui nous intéressait le plus. On a sorti notre premier album "Sweet Angel Dust" en 2010 et par la suite, nous avons faits quelques bonnes dates.   
 
Daily Rock France : "Dreams are Dead" est votre deuxième album, comment s'est passé la phase de composition et l'enregistrement ?
 
Arcania : (Cyril) Depuis l'origine je compose les morceaux, et ensuite nous bossons ensemble sur le résultat obtenu. Je fais tout sur pc et nous répétons pour que tout le monde s'imprègne des titres. Une fois que ça se tient, on prévoit l'enregistrement. Du coup, on a encore cette fois-ci enregistré au Dôme studio avec David Potvin. C'était très agréable de bosser avec lui et on s'est bien marrer il faut bien le dire (rires). On est très content du son qui est à mon avis plus abouti et qui est moins dans l'ambiance du premier opus. Les morceaux sont plus développés et plus progressifs. Ils sont aussi plus courts, plus directs et plus violents aussi parfois. Je le trouve plus accessible avec moins de titres alambiqués et plus immédiat. Le single "Rise and never fall" fait parti des titres les plus rentre-dedans.  
 
Daily Rock France : On sent un haut niveau technique chez chacun d'entre vous, quel a été votre vécu musical avant Arcania ?
 
Arcania : (Guillaume) J'ai eu une formation plutôt classique car j'étais dans une école de musique étant gamin et j'ai vraiment commencé la basse avec le groupe.
(Cyril) En fait, on avait le projet de monter un groupe avant d'avoir touché un instrument et on passait des après-midi entier à mater des vidéos de nos groupes favoris. On a appris sur le tas en fait et je suis pour ma part entièrement autodidacte.  
 
Daily Rock France : A mon sens, vous réussissez un mélange parfait de Thrash et de Death Métal ! Et vous, vous vous classeriez dans quelle catégorie ?
 
Arcania : (Cyril) Le côté Death, on en met un peu pour faire plaisir (rires). J'aime les sonorités mais faire des voix de ce style, je ne suis pas fan. Pour le coup sur cet album, c'est David Potvin qui m'a incité à en rajouter et le résultat est plutôt convaincant. Lorsqu'il y a un bon dosage, cela peut-être très intéressant.
(Guillaume) Quand on arrive à faire quelque chose de plus carré, on est directement catalogué Thrash technique voire Death tout court. Lorsque l'on a sorti le single "Rise and Never Fall" on a pensé aux critiques que nous avions eu pour l'album précédent qui était moins bourrin, plus heavy et on a fait un truc bien plus speed. On nous disait que nous n'étions pas capable de jouer de la sorte et nous avons mis ce morceau en avant pour prouver qu'on pouvait le faire aussi. 
 
Daily Rock France : Votre nouvel album sort le mois prochain, avez-vous prévu de tourner pour le faire connaitre ?
 
Arcania : (Guillaume) Nous avons déjà une belle date à Amboise près de Tours au mois de Juillet (festival les Courants le 3/4/5 Juillet avec Gojira, Lofofora, Pigalle, les Têtes Raides...) et d'autres vont suivre très bientôt. 
 
Daily Rock France : Trois adjectifs qui correspondent le mieux à votre groupe ?
 
Arcania : (Cyril) Tenace car il faut l'être...c'est le seul que j'ai pour l'instant.
(Guillaume) Persévérant sans aucun doute...y'en aura que deux finalement (rires).
 
Daily Rock France : Qu'est ce qui vous a donné envie un jour de faire de la musique ?
 
Arcania : (Cyril) Metallica ! Le jour où je peux jouer avec eux, le lendemain j'arrête tout et ce ne sera pas bien grave (rires). C'est vraiment le groupe qui m'a fait envie en tout cas.
(Guillaume) Pantera pour moi.
 
Daily Rock France : Quelles sont les dernières sorties françaises ou internationales que vous avez aimé ?
 
Arcania : (Guillaume) En ce qui me concerne, j'aime beaucoup le dernier Gorod. Le dernier Opeth aussi qui est très recherché et qui est irréprochable sur le plan technique.
(Cyril) Je n'écoute pas beaucoup de musique en fait...j'ai écouté le dernier Persuader mais pas jusqu'au bout. C'est un groupe que j'aime bien et il faudrait que je l'écoute en entier. J'apprécie aussi Blind Guardian qui est un groupe avec un vrai chanteur. Je me tiens au courant de ce qui sort bien évidemment mais je n'écoute pas tout forcément. Mon dernier coup de cœur est pour le groupe Ghost. Je trouve ça accrocheur et dans le délire, c'est quand même bien foutu même si leur son est grand public. Je m'attendais à un son bourrin et c'est plutôt les Beach Boys en fait (rires).  
 
Daily Rock France : Si vous deviez partir en tournée avec un groupe, ce serait lequel ? Et pourquoi ?
 
Arcania : (Cyril) Je suis un grand fan de Metallica tu l'as bien compris et je pourrais te citer aussi Testament. Chuck Billy étant pour moi une référence. On a plein de rêves mais financièrement, il faut que cela suive et ce n'est pas toujours évident. Une tournée avec Gorod que nous apprécions est plus réalisable par exemple.
(Guillaume) Partir en tournée avec Down, ce serait parfait. Et faire la fête avec eux tous les soirs, ce serait monumental (rires). Ceci dit partager l'affiche au mois de Juillet avec Gojira, ça fait vraiment plaisir.   
 
Daily Rock France : Votre plus grosse galère, et à l'inverse, votre plus belle réussite ?
 
Arcania : (Cyril) Déjà, il y a eu beaucoup plus de galères que de réussites (rires). On pense bien évidemment au décès de Gabriel avec qui on a fondé Arcania. C'était à la sortie d'une répétition et c'est donc très lié au groupe. Il y a aussi tous ces plans foireux où t'arrives sur place pour jouer, tu te rends compte que c'est très mal organisé et que ça va être chaud. Et là il faut vraiment s'accrocher pour donner le meilleur. Sur le plan de la réussite, la sortie de notre premier album a changé la donne. Tu as enfin quelque chose à proposer, tu t'aperçois que certaines personnes te suivent et ça fait vraiment plaisir. En général tu as 90% de merde et les 10% restants, t'en profites et tu savoures ! Il y a aussi des bons concerts de prévus avant la fin de l'année et tout cela est très positif.
(Guillaume) Vu les heures que tu y passes pour faire avancer le projet, le moindre petit détail, tu le prends comme une offrande (rires). La musique que l'on fait, j'adore la jouer et je prends toujours mon pied à la répéter chaque fois...et être sur scène je te raconte même pas ! Mais selon moi, une des pires galères c'était pour le tournage du clip "No End". C'était une horreur tout le week-end, nous avions fait venir un réalisateur de Paris et déjà au bout d'une heure, on en avait marre. Et deux jours de tournage était prévus (rires).   
 
Daily Rock France : Pour finir et parce que j'aime bien les questions à la con...si Arcania était un lieu ?
 
Arcania : (Guillaume) Un lieu ? Le poisson ? (rires).
(Cyril) Les chiottes ? (rires). Bon allez une cave à vin !!!
 
Daily Rock France : Un animal ?
 
Arcania : (Guillaume) T'as vraiment des questions à la con (rires). Un ragondin peut-être car on est sur les bords de Loire !
 
Daily Rock France : Un alcool ?
 
Arcania : (Cyril) Du rouge...Un Saumur Champigny ou un Madiran !
(Guillaume) Une bouteille de Whisky ou de la bière ambrée.
 
Daily Rock France : Un festival ?
 
Arcania : (Cyril) Le salon de l'érotisme (rires).
 
Daily Rock France : Une salle de concert ?
 
Arcania : (Cyril et Guillaume) Le Divan du Monde à Paris ! C'est une très belle salle qui a vraiment beaucoup de charme.
 
arno Jaffré

samedi 12 avril 2014

Triggerfinger - By Absence Of The Sun

Les belges de Triggerfinger reviennent dans l'actualité et nous replongent dans l'ambiance groovy et raffinée de leur dernier album "All this dancin' around" sorti en 2010.
Pas d'invités surmédiatisés sur ce nouvel opus et ils enchainent avec une aisance déconcertante onze titres roucoulants, énergiques voire même déjantés. Aussi spontané qu'en live, ce disque se veut de la même trempe que leurs prestations scéniques et c'est avec audace et maitrise qu'ils déversent un lot salvateurs de riffs dansants et électriques. La voix rauque et sexy de Ruben Block est en parfaite adéquation avec la musique du combo et dans une époque où la qualité d'un groupe semble parfois se mesurer à la quantité de buzz qu'il génère sur internet, il est rassurant de voir qu'il existe encore des musiciens qui se construisent petit à petit, à force de travail, de passion et surtout de talent. Indifférent à la critique, le trio infernal s'est affranchi de ses influences de fort bon goût mais un peu trop envahissantes pour développer son identité propre.
Un son identifié, plein de références dans les nervures, qui hésite entre lourdeur et délicatesse et qui risque de remettre à la mode les costards sur mesure.

www.triggerfinger.net

4/5

arno Jaffré

mardi 8 avril 2014

Cris Luna - Maëlstrohm

L'industrie globale du disque ne berçant pas forcément dans un optimisme et dans un état financier très réjouissant, il faut quand même souligner que parfois la réussite d'un groupe repose sur des détails et si un seul adjectif devait ressortir de l'ambiance de "Maëlstrohm", ce serait sans doute : inclassable !
Cet opus étonne par la richesse de sa diversité musicale et ne cherche pas à sonner moderne à tout prix. La musique de Cris Luna, loin de proposer une copie réchauffée des grandes heures du rock français (chanté en anglais) nous apporte une vision plus tranchante nous faisant découvrir un groupe puisant leur inspiration dans le rock des années 90. Le trio semble prendre le chemin inverse de celui que rêvent d'emprunter beaucoup de formations et cela lui réussit plutôt bien. Le mode "Do It Yourself" est de rigueur, ils ont su faire de belles innovations et ils ont le bon goût de nous imposer un son rock à la fois percutant et mélodieux. Bien calé dans le présent et le regard fixé vers le passé, ils tracent leur chemin avec une attitude non stéréotypée et le single "The Big Tree" tutoie l'excellence.
Bien pensé et bien produit, le premier constat que l'on peut faire, c'est qu'ils atteignent un niveau élevé et franchissent un nouveau pallier jalonné ici par dix titres solides à souhait. A noter la pochette très originale signé par le plasticien Morrisson.

www.crisluna.com

4/5

arno Jaffré

mardi 1 avril 2014

Heavy Duty - Built To Resist Vol. 1

Deux ans après "Second Coming", Heavy Duty rompt son silence discographique avec "Built To Resist Vol. 1" (Le volume 2 sortira quant à lui au mois de Janvier 2015). 
D'une apparente simplicité, chaque composition de ce nouvel album apporte son lot de mélodies, de passages que l'on retient et les titres s'enchainent avec plus ou moins de réussite. Innovation n'est pas le maitre mot du groupe même si on constate quelques changements d'orientation par moments. Les guitares sont omniprésentes et ce sont même elles qui portent à bout de bras cet opus. Les toulonnais développent avec lucidité leurs points forts et sans atteindre la puissance d'un Phil Anselmo, Ivan le chanteur s'en sort avec les honneurs. Avec une bonne dose d'agressivité dans la voix, il est paradoxalement plus convaincant dans les parties en chant clair. L'impression d'entendre quelque chose de connu et de déjà entendu prédomine malgré tout (avec des relents de Down, Stone Sour...) mais le soin apporté à la création de cette galette est exemplaire. Ils assument parfaitement leurs influences mais savent aussi les magnifier en leur donnant un son béton et une énergie qui suinte par tous les pores de la peau. Et même si les varois ne révolutionnent pas la musique et ne font pas forcément preuve d'une grande originalité, ils finissent par réussir une fusion entre plusieurs styles en rendant le tout fort intéressant.
Un album pêchu qui promet de passer l'épreuve du live et on attend donc une tournée avec impatience.

www.reverbnation.com/heavyduty83 

3/5

arno Jaffré