dimanche 31 août 2014

Death From Above 1979 - The Physical World


Ce duo originaire de Toronto au Canada ne fait pas du bruit pour faire du bruit. La subtilité du groupe est bien plus grande et il suffit d'écouter ce qu'ils font pour apprécier les nombreuses nuances de ce qui nous est proposé ici.
Bourré de rythmiques passés à la moulinette, de riffs bagarreurs, de sonorités stoner et d'œillades pop, cet album nous délivre des titres incroyablement efficaces, appuyés par un son des plus spontané. Un opus où leur rock noise peut facilement rencontrer et se diluer dans l'univers des Queens Of The Stone Age ou bien des Eagles Of Death Metal. Les compositions sont solides, hargneuses et taillées pour affronter une tempête de sable. La personnalité authentique des Death From Above 1979 ne se perd à aucun moment entre les sillons et on se demande jusqu'où les charismatiques canadiens nous emmèneront. Sauvage et intransigeante, leur puissance sonore s'accompagne toujours de compositions soignées et leur musique agit comme un anesthésiant. Souffrant sans doute d'hyperactivité chronique (Ils sont aussi DJ) Jesse Keeler et Sebastien Grainger nous offre ici un melting-pot de ce qu'ils écoutent au quotidien et une synthèse de ce qu'ils savent faire. Leur musique s'écoute fort, très fort et même si on a bien conscience que "The Physical World" n'est pas le disque du siècle, il faut admettre qu'il n'est pas sans idées et sans intérêt. L'énergie est rock, bien menée et on ne doute pas un seul instant que la suite risque encore de tout fracasser.
Le dernier titre de cette galette est comme la fin en apesanteur d'un excellent trip et après une bonne dizaine d'écoutes attentives et espacées, on peut en conclure que les D.F.A 1979 sont à leurs meilleurs. Arrête toi, prend une chaise et écoute...
 
 
4,5/5
 
arno Jaffré

mardi 26 août 2014

Buckcherry - Fuck


Le combo californien hautement tatoué bat le fer tant qu'il est chaud en sortant un EP sobrement intitulé "Fuck", seulement quelques mois après la sortie de leur dernier album "Confessions".
Le quintet ne déroge pas de sa ligne de conduite qui est à l'origine de sa renommée Outre-Atlantique en nous proposant du très bon hard rock carré, burné, explosif et décomplexé. La formule est efficace, c'est frais et très agréable à écouter. Le point commun à tous ces titres est ce mot "Fuck" que le groupe emploie à toutes les sauces. Un disque qui contient tout ce qu'il doit contenir pour nous faire passer un bon moment...sans prise de tête ! Un EP séduisant à plus d'un titre et instantanément accessible dès les premières mesures pour cinq titres particulièrement communicatifs et énergiques sans être forcément bordéliques. Buckcherry conserve tout de même une empreinte musicale facilement identifiable, la voix de Josh Todd étant reconnaissable entre mille. Que l'on adhère ou pas, il faut bien reconnaitre aux américains un certain savoir faire et l'ensemble est festif et dynamique. Ils retrouvent une certaine fraicheur et nous balancent un cocktail à base de rock & roll. Cet opus sorti le 19 Août dernier titille agréablement les tympans et Buckcherry poursuit son chemin sur la voix qu'il s'est tracé, à savoir se faire plaisir avant tout. Et malgré le fait que les ventes de disques continuent de baisser, leur initiative de sortir un EP entre deux albums pour combler l'attente de leurs fans est à souligner.
Un groupe qui mérite sans nul doute un peu plus de reconnaissance. Mais ceux qui les ont vus au Hellfest cette année savent de quoi je veux parler.
 
 
4,5/5
 
arno Jaffré

dimanche 24 août 2014

[Live report] Red Fang + Kunz + Face Down - Le Ferrailleur, Nantes le 01 Août 2014

 
Dans le cadre du Summer Sucks # 3 proposé par le Ferrailleur, Red Fang était donc de retour à Nantes pour la première date de leur tournée française 2014. Cinq dates à travers la France qu'il ne fallait absolument pas louper vu leur réputation.
Les premiers à investir la scène sont les français de Face Down. Les franciliens remplissent parfaitement leur contrat et font réagir le public, qui arrive au fur et à mesure que les titres défilent. Le groove est à l'honneur et les gars ont du écouter avec assiduité des groupes comme Down, Crowbar ou bien Eyehategod. Le bilan est positif et le son du genre "Bad Ass". Place maintenant au duo Kunz, groupe suisse que je découvre, tout comme la plupart des spectateurs présents ce soir là. Au programme : du rock bien barré et un brin déjanté ! Comparables aux américains de Black Keys dans leur configuration et aux australiens de Wolfmother pour l'énergie déployée, ils envoient ce qu'il faut pour chauffer un public désormais nombreux. Ils nous offrent un set plutôt convaincant et je me dirige ensuite vers le bar en ayant l'envie d'en savoir un peu plus sur eux...ce qui est bon signe bien évidemment. Quelques minutes plus tard, Red Fang déboule sur scène en toute simplicité et enchaine presque sans aucun temps mort un mélange subtil de leurs trois albums. La salle remplie à ras bord se déchaine sur chaque titre et la température déjà du genre tropicale ne cesse de grimper. Il fait chaud...très chaud même ! J'attribuerais d'ailleurs un carton rouge au Ferrailleur qui ne semble pas se soucier du confort du public et qui ne se donne même pas la peine de faire un bon nettoyage après le concert de Sick Of It All la veille (Les pieds restent collés au sol à chaque pas et ce n'est pas très agréable). Heureusement que le groupe sur scène nous propose un show maitrisé de bout en bout où l'essentiel est basé sur la musique. Le succès commercial et critique est largement mérité et les Red Fang n'ont plus rien à prouver en live. 
Bien qu'en plein déménagement, je n'ai pas hésité un seul instant à m'y rendre et croyez moi, je ne l'ai pas regretté. Il ne me reste plus qu'à remercier Daily Rock France pour l'accréditation et Jérémy de Blue Wave Promotion pour l'accueil.
 
arno Jaffré

Set List Red Fang :
- Dirt Wizard
- Sharks
- Malverde
- Throw up
- Doen
- Wires
- Blood Like Cream
- Into The Eye
- No Hope
- Prehistoric Dog