Ce qui m'a marqué le plus à la première écoute de cet album, c'est sa
polyvalence. Un premier effort qui n'est décidément pas synonyme d'émancipation, ni
de challenge personnel mais ferait plutôt office de tour d'horizon des
différents espaces musicaux préférés de ces parisiens.
Cela n'empêche pas
certains titres de briller et ils évoqueront en vous des artistes du calibre de
Mark Knopfler, J.J Cale, Chet Atkins ou bien ZZ Top et Lynyrd Skynyrd. Ces trois
musiciens développent un son qui a marqué son époque, et qui est donc à écouter
avec toute la nostalgie qui s'impose. En embrassant une grande variété de
styles, ils se perdent un peu en route et cet "Explore" laisse une impression
mitigée, un peu en demi-teinte. Les influences très marquées et les ombres des
artistes cités plus haut planent avec beaucoup trop d'insistance sur leur
musique. Ils ont malgré tout une volonté manifeste de montrer tout ce
qu'ils savent faire mais ils y gagneraient j'en suis certain en s'éloignant un
peu de leurs principales influences pour ainsi affirmer leur identité.
Livingstone pêche donc par un manque d'originalité et une absence de prise de
risque. Malgré de réels atouts et un certain sens de la mélodie, ils ne
parviennent à provoquer en nous qu'un bon moment de plaisir. Cet opus vous
transportera tout de même sans aucun temps mort dans un univers où tout n'est
que groove et feeling et certaines chansons parviendront à vous faire ressentir
une certaine émotion. La section rythmique est du genre soudée et le guitariste
obtient au fur et à mesure mon entière adhésion.
Sans doute prisonniers de leurs
panoplies un peu trop étriquées de bon élève appliquant à la lettre des recettes
toutes faites, ils n'arrivent pas à se libérer. Tout n'est pas parfait donc, le
trio se complaisant dans des sonorités déjà entendues mais reste un excellent
groupe à géométrie variable.
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