dimanche 22 février 2015

Dans les coulisses d'Une Dose 2 Metal !


Sur une idée de Jean-Sébastien Ventura et présenté par Stéphane Buriez et Caroline Barel, l'émission Une Dose 2 Metal s'est imposée très rapidement sur le PAF (Paysage Audiovisuel Français) comme un rendez-vous incontournable (Tout comme l'émission qui la précède Metal XS). Pas très étonnant vu le vide sidéral qu'il existait en matière de musique amplifiée. Une émission fédératrice donc avec 52 minutes de live, d'actus, d'interviews et de clips exclusivement dédiées au Metal et diffusée tous les jeudis soir à 22h30.

Invité par Replica promotion, je me décidais à assister à l'émission du 03 février dernier, qui avait pour invités les canadiens de Danko Jones et les suédois d'Europe. En arrivant sur les lieux, je constate que le studio est beaucoup plus grand que je ne l'imaginais et que tout est réuni pour que le public se sente à l'aise. L'équipe technique est nombreuse et le chef de plateau donne le ton. On ressent beaucoup de concentration (et un peu de stress aussi) de la part des animateurs et tout s'enchaine très rapidement ensuite. Danko Jones le chanteur, beaucoup plus discret que sur scène, ouvre les hostilités (accompagné de son fidèle bassiste John Calabrese et de son tout nouveau batteur Rich Knox) et nous offrira trois titres live issus de son dernier album en date "Fire Music". Le son est bon, très bon même et c'est un vrai bonheur d'assister à ce mini concert en petit comité. Il donnera ensuite une interview où nous apprendrons entre autre qu'il est un grand fan de Billy Gibbons (ZZ Top) et que sa participation à la croisière Mötörboat (A l'initiative de Mötörhead) lui a laissé que de très bons souvenirs. Joey Tempest et Ian Haugland respectivement chanteur et batteur d'Europe alors en pleine tournée promo parleront quant à eux de la longévité de leur groupe, de leur show au Sweden Rock 2013 célébrant leur 30 ans de carrière et de leur choix de ne pas choisir le suédois comme langue principale pour leurs chansons. Le clap de fin retenti et tous les artistes présents resteront de nombreuses minutes pour prendre des photos et signer des autographes. Le tout dans une ambiance plus que conviviale car je me retrouve même dans les loges à prendre en photo (à la demande de Joey Tempest), les suédois avec les canadiens. Quelques photos avec le magazine Daily Rock et d'autres qui finiront dans mon album personnel et la journée s'achève. 
 
Le moins que l'on puisse dire, c'est que nous avons maintenant une émission qui tient la route (avec toujours en complément Metal XS), qui devrait durer dans le temps et que l'équipe en place est parfaitement rodée. Les invités prestigieux se succèderont tout le reste de l'année et je vous invite donc si ce n'est pas déjà fait à vous renseigner illico auprès de votre opérateur pour capter l'Enôrme TV qui diffuse ce programme. Plus de renseignements et émission en replay sur www.enorme.tv

Remerciements à l'Enôrme TV, Caroline Barel, Stéphane Buriez, Replica promotion, Roger Wessier, Olivier Garnier ainsi qu'à toute l'équipe d'Une Dose 2 Metal.

[Interview] PAT O' MAY - février 2015



Daily Rock France : "Behind the Pics" est ton dernier album, comment le définirais-tu par rapport aux précédents ?
 
Pat O' May : Je pense que c'est mon album le plus personnel et c'est celui qui m'a mis le plus de temps à écrire. J'ai composé une vingtaine de morceaux pour n'en retenir que onze à l'arrivée. Et puis, il y a aussi le temps de composition pour les parties avec l'orchestre symphonique qui intervient sur deux titres.

Daily Rock France : Où trouves-tu l'inspiration pour écrire des chansons ?

Pat O' May : Le plus souvent dans l'actualité. Quand j'ai écrit "No Religion" au mois d'avril dernier, je n'aurais jamais pensé que les attentats de Paris pouvaient arriver. J'ai ressenti une tristesse infinie de voir des gens aussi paumés arriver à de tels actes d'une lâcheté sans nom !

Daily Rock France : Quels sont les musiciens qui ont eu la plus grande influence sur ta façon de jouer ?

Pat O' May : La liste va être longue...mais si je résume en quelques noms, je dirais en vrac : Gary Moore, Steve Vaï, Ritchie Blackmore, Jeff Beck, Alan Stivell, Uli Jon Roth, David Gilmour, Al Di Meola, Peter Gabriel, Rammstein, Tool, Martin Barre. Et encore pleins d'autres bien évidemment !

Daily Rock France : Tu as déjà croisé bon nombres de guitaristes, quel autre musicien aimerais-tu rencontrer ?

Pat O' May : Si un nom me venait comme ça, ce serait celui de Gary Moore. Mais cela ne se fera pas malheureusement.

Daily Rock France : Tu t'es déjà produit dans de nombreux festivals dont les Vieilles Charrues, le festival Interceltique de Lorient et même sur les Champs Elysées (!), un endroit où tu aimerais jouer en particulier ?

Pat O' May : Sans hésiter au Hellfest !

Daily Rock France : As-tu déjà eu l'idée de rendre hommage à certains musiciens irlandais comme Rory Gallagher ou Gary Moore par exemple ? Je te verrais bien dans cet exercice !

Pat O' May : En fait, nous avons montés un projet avec mon ami Pat Mc Manus (ex Mama's Boys) qui s'appelle "Irish Rock Guitar Night" où nous rendons hommage à Gary Moore, Thin Lizzy et Rory Gallagher. D'ailleurs, nous serons en tournée en avril à la Bresse et au fameux chez paulette près de Toul les 4 et 5 avril prochains. Tu vois ton idée est plus que d'actualité avec ce G2 Celtic (rires). Nous allons développer le concept dans l'année qui vient avec probablement une autre tournée en France et aussi hors de nos frontières.

Daily Rock France : Ta musique puise dans tes racines musicales (Metal), génétiques (Irlande) et affectives (Bretagne), c'était une évidence pour toi de mélanger le tout ?

Pat O' May : Bien sur, j'aime l'idée de mélanger les genres. La musique est un terrain de jeu inépuisable pour ça. D'ailleurs, tous les styles musicaux sont le résultat de fusions. Le rock est un mélange de blues et de folk irlandais entre autre.

Daily Rock France : Quel conseil donnerais-tu à un jeune guitariste qui souhaite former un groupe et multiplier les expériences comme tu le fais régulièrement ?

Pat O' May : Pour moi, ce qui est le plus important, c'est de s'ouvrir à un maximum de styles pour ne pas rester bloquer que sur un seul. Si ton groupe préféré est AC/DC et que tu n'écoutes que ça à longueur de journée, il est fort probable que lorsque tu composes, tu écrives des morceaux qui auraient pu être écrit par eux. Et c'est bien dommage car le job est déjà pris (rires). Je suis certain que nous avons tous suffisamment de ressources pour trouver notre propre personnalité. Aussi ne pas oublier que l'inspiration nous vient de nos lectures, de discussions entre potes, de paysages qui nous ont marqués...Enfin bref, de la vie toute entière quoi ! Pour moi, la musique est un outil magique qui nous permet de véhiculer nos émotions.

Daily Rock France : Quels sont tes projets pour les mois à venir ?

Pat O' May : Pour l'instant, les répétitions pour préparer la tournée qui débute la semaine prochaine ainsi que l'écriture de musiques de films qui sortiront l'année prochaine. Et le tournage du clip pour le titre "No Religion".


Remerciements à Pat O' May et à Himmedia qui m'a permis de réaliser cette interview. 

lundi 16 février 2015

SOUNDCRAWLER - The Dead-End Host (Metal Obs')


SOUNDCRAWLER

The Dead-End Host

Stoner / Rock / Metal

Klonosphere - Season Of Mist

3/5

Dès l'entame de l'album, on entre de plein pied dans leur univers. L'invitation au voyage est immédiate et résonne dès que la basse se met à dialoguer avec la batterie. Une chape de plomb et un son pachydermique nous tombe sur la couenne et l'ambiance est désertique et hallucinatoire. L'intensité est aussi au rendez-vous et on sent aisément la chaleur monter. Sans parler de la forme qui n'est que secondaire, le fond se montre solide, bien réfléchi et le rendu n'est vraiment pas déplaisant. Difficile exercice que de définir le genre avec précision mais du stoner basique et conforme aux normes du style serait à mon avis la meilleure définition. L'interprétation n'est pas forcée, fait preuve d'une certaine nonchalance et un truc malsain hante ces neuf titres. On accroche aux chansons les plus lourdes, le chant est vecteur d'émotions et vous mordille l'âme. C'est lent, tortueux, limite oppressant mais sans être mauvais, quelques morceaux trainent malgré tout en longueur. Après un démarrage plutôt audacieux, la plupart du temps on navigue en terrain connu et un manque de risque est préjudiciable à l'ensemble. On reste du coup sur notre faim et un sentiment d'inachevé nous donne une impression de déjà entendu. [Arno Jaffré]

vendredi 13 février 2015

ROYAL THUNDER - Crooked Doors (Metal Obs')


ROYAL THUNDER

Crooked Doors

Rock / Doom / Stoner

Relapse Records

4,5/5

La musique délivrée par ce quatuor originaire d'Atlanta est placée sous le signe de la mélancolie. Les carcans habituels sont respectés donnant une crédibilité à l'ensemble. Les contrastes entre l'atmosphérique et la puissance sont enchanteurs. En créant cette alternance, les saveurs sont multiples et les américains n'hésitent pas à verser dans le progressif si besoin est. Les écoutes répétées et attentives dévoilent au fur et à mesure des secrets qui ne demandent qu'à être révélées et le talent de ce groupe réside dans la parfaite synchronisation des titres. Le travail abattu sur ce disque laisse tout de même assez admiratif car tout s'emboite parfaitement et l'enchainement entre les morceaux est parfait. La chanteuse Mlny Parsonz est un atout majeur. Elle possède une voix envoûtante et possédée. A la croisée du Rock, du Doom et du Stoner, Royal Thunder prouve ici sa valeur en tant que formation au talent réel. Ne reste donc qu'à solidifier encore quelques points... Quoiqu'il en soit, ils ont toutes les cartes en main et ne pas profiter de ce "Crooked Doors" serait fort dommage. [Arno Jaffré]   

SMASH INTO PIECES - The Apocalyse DJ (Metal Obs')


SMASH INTO PIECES

The Apocalypse DJ

Alternative / Metal / Rock

Gain / Sony Music

4/5

Cet album, au fil des minutes rassure par sa qualité, et distille un rock résolument moderne qui réussit à trouver un équilibre entre puissance et mélodie. Mixé par Brian Sperber (Alter Bridge, 3 Doors Down), les arrangements sont soignés avec de petites touches électro et feront penser inévitablement à Papa Roach et Skillet. Riches en bons riffs et en refrains qui envoûtent dès la première écoute, nous avons ici un véritable lexique de ce qu'il faut savoir faire pour atteindre le sommet des charts (Le single "Disaster Highway" est là pour le prouver). L'affiliation au Metal alternatif se traduit par quelques influences et musicalement, l'ensemble est vraiment très réussi. Employées avec parcimonie et couplées à l'épaisseur des guitares, les lignes synthétiques donnent un résultat vraiment convaincant. Le principal enseignement de ce "The Apocalypse DJ" est qu'il va falloir compter désormais avec ces suédois d'une manière ou d'une autre et qu'ils nous démontrent, si besoin était, de l'étendue de leur talent tout en restant fidèle à leur engagement artistique. L'envie et le plaisir de jouer se ressentent sur ce disque et ne nous donnent qu'une seule envie : voir le groupe en live ! A noter la participation d'Elize Ryd (Amaranthe) sur le titre "My Cocaine". [Arno Jaffré]

mercredi 11 février 2015

LUMBERJACKS - A Moment To Balance


Tout débute avec force et conviction (Freedom). Le groupe possède d'emblée une belle énergie, de nombreuses idées et une fraiche envie d'en découdre. On est frappé par la qualité de la production, la voix dans le mixage est particulièrement mise en avant, la batterie bénéficie d'un bon traitement et les guitares sont superbement équilibrées. Le talent des musiciens est indéniable et ils l'ont mis à profit sur la musicalité plutôt que sur la technique.
Pas de structures alambiquées ou de plans incompréhensibles, ici on privilégie le plaisir de l'écoute avant tout. Le quatuor cherche à prendre du plaisir et à faire voyager les auditeurs au travers de compositions variées et très bien exécutées. Simplicité, sobriété et efficacité sont au programme et plus l'écoute avance et plus on a l'impression d'entendre un groupe soudé.
L'étendue musicale proposé par cette réalisation est très diverse. Outre le côté bien rock, divers titres vont atténuer le tempo (Fighting Spirit & A Moment To Balance). L'ambiance est même parfois plus solennelle et studieuse (The Last Letter). Ce qui est remarquable, c'est la capacité du groupe à créer une homogénéité tout en se ménageant un espace le temps d'un morceau plus calme. La qualité intrinsèque est évidente et le son tout comme la composition ne peut souffrir d'aucune critique. C'est carré comme un apéricube et riche en harmonies. Le combo aborde alors de façon détournée et à l'occasion d'un nouveau mid tempo l'exercice de la chanson lourde et envoûtante (Broken Dreams). Ils font défiler ensuite devant nos yeux le générique de fin avec une touche un peu plus redneck (Owned).
Au final, un EP bourré de bons titres et plus intéressant et innovant dans la première partie si l'on fait abstraction de la voix un peu trop mise en avant selon moi. Prenez ce disque pour ce qu'il est : un bon moment de rock, qui ne demande qu'à être apprivoisé, qui se laisse écouter et qui du coup est plutôt convaincant.

mardi 10 février 2015

THUNDER - Wonder Days

 
Premier album studio depuis six ans, "Wonder Days" même s'il aurait sans doute gagné en efficacité avec un ou deux titres plus musclés, s'installe dans le peloton de tête dans le style et nous prouve que le quintet londonien n'est pas là pour amuser la galerie. Il est même réjouissant de constater qu'après 26 ans de carrière, Thunder parvienne à trouver un second souffle.
Point de vue technique, ses musiciens se trouvent les yeux fermés et sont tout simplement irréprochables. C'est donc au niveau des compositions que tout va se jouer. Et là encore, on est très proche du sans faute. Les mélodies sont accrocheuses, très accessibles et la production est soignée. L'ensemble des titres s'enchaine tellement bien que l'on en vient à trouver le temps trop court.
Nous retrouvons tout ce que ce groupe fait de mieux, que cela soit dans le domaine de la balade rock, de l'A.O.R dynamique ou de la balade mid tempo. Cet album dispose donc de sérieux arguments, ne souffre d'aucun temps mort et bénéficie d'une vague de sympathie provoquée par leur retour.
Moins connu que Journey ou Foreigner, ils marient cependant à la perfection le développement de titres hard-rock et d'éléments plus FM. S'il est habituel de considérer Thunder comme un groupe commercial (au bon sens du terme), ce "Wonder Days" s'impose comme un album très abouti. Ses leaders font ici étalage de leurs talents de compositeurs et d'interprètes de très haut niveau, et nous délivrent une œuvre à la fois variée et d'une cohérence sans faille.
Si la perfection n'existe pas, Thunder s'en approche cependant fortement avec cette nouvelle galette que l'on peut écouter en boucle sans risque de lassitude. "Wonder Days" est finalement le parfait complément de leur dernier album studio et s'avère en définitive hautement recommandable. Il est fort à parier que d'ici quelques années, le commun des mortels se demandera, circonspect, comment un groupe d'une telle qualité a pu traverser notre époque sans déclencher une adhésion massive.


lundi 9 février 2015

[Interview] TERRY ILOUS - Février 2015

 
Accompagné par Jeff Scott Soto (Talisman, Journey, Soto) et le guitariste Jorge Salan, le chanteur de XYZ et de Great White donnera trois concerts en France au mois de février. Entretien avec ce chanteur aussi talentueux qu'attachant :

Daily Rock France : Pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas encore, peux tu résumer ton parcours ?

Terry Ilous : J'ai grandi à Paris, plus précisément à la Courneuve puis ensuite à Lyon à partir de l'âge de sept ans. Après avoir chanté dans de nombreux groupes locaux, et sans avoir vraiment de succès, je suis parti à Los Angeles avec un ami lyonnais Pat Fontaine. Nous avons multiplié les boulots pour payer notre loyer et nous répétions la nuit. Nous avons finalement décroché un contrat pour le groupe que nous avions formé : XYZ. Le groupe a vendu environ 2 millions d'albums entre 1989 et 1995, puis comme tout a une fin, nous nous sommes séparés. J'ai ensuite prêté ma voix pour des productions Disney, pour la Paramount et pour des jingles pub comme Toyota ou Dr Pepper. Ensuite Great White m'a contacté et nous en sommes là aujourd'hui.

Daily Rock France : A quand remonte le déclic qui t'a pousser à choisir le chant plutôt que la guitare par exemple ?

Terry Ilous : J'ai toujours aimé chanter et je suis aussi guitariste. Mais des guitaristes, il y en avait beaucoup dans mon quartier de banlieue...mais aucun chanteur...donc le choix était plutôt facile.

Daily Rock France : Quels sont les chanteurs dont tu te sens le plus proche aujourd'hui ?

Terry Ilous : Il y a beaucoup de très grands chanteurs mais j'ai une préférence pour ceux qui chantent avec passion. Les vrais et non pas les copies. J'aime Lou Gramm (Foreigner), Paul Rodgers (Free, Bad Company), Otis Redding, Ray Charles...Je pense que la plupart des chanteurs d'aujourd'hui n'ont plus cette passion. Ils chantent très bien mais ne sont pas originaux. Ils prennent des cours de chant et c'est une bonne chose mais ils imitent souvent leurs prédécesseurs. C'est aussi pour cette raison que j'aime beaucoup Adèle, Amy Winehouse, Bruno Mars...

Daily Rock France : Avais-tu des modèles lorsque tu as commencé ?

Terry Ilous : Des modèles ? Oui tous ceux qui chantent avec passion, quelque soit leur origine. Je veux ressentir la voix et la musique sans forcément l'analyser.

Daily Rock France : Où en est ta collaboration avec Great White ?

Terry Ilous : Great White est toujours un grand groupe ici aux Etats-Unis. Nous faisons entre 50 et 72 concerts par an, devant un public très chaud ! C'est incroyable et tous les jours, je remercie Dieu et l'univers pour cette chance inouïe.

Daily Rock France : Ce n'est pas trop dur à gérer d'être sur deux tableaux ?

Terry Ilous : En ce moment, je ne me concentre que sur Great White et sur ma carrière d'acteur. XYZ est au repos comme on dit ici...mais la flamme n'est pas morte !

Daily Rock France : Qu'est ce qui a motivé votre décision de tourner ensemble avec Jeff Scott Soto et Jorge Salan ?

Terry Ilous : Le fait de pouvoir se produire sur scène de façon plus intimiste nous a beaucoup motivé. Les concerts ici avec Great White sont énormes. La moyenne des spectateurs varie entre 3000 et 44000 personnes, c'est fou ! Nous faisons beaucoup de festivals où beaucoup de groupes se produisent. Des spectateurs de tout âge y assistent, les parents viennent avec leurs enfants, il y a de très grosses scènes...Bref, c'est l'Amérique !

Daily Rock France : Est-il plus facile de monter une tournée aux Etats-Unis qu'en Europe ?

Terry Ilous : Oui, ici les gens adorent aller aux concerts et hésitent beaucoup moins à sortir qu'en Europe. Donc, il y a beaucoup plus de salles, de spectacles et bien sûr énormément d'artistes.

Daily Rock France : Tu as déjà une belle carrière sur le plan musical, mais sur un plan personnel, quel défi aimerais-tu relever ?

Terry Ilous : Je pense que sur le plan personnel, j'ai franchi pas mal d'obstacles...nous avons tous nos démons...la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie, c'est ma fille que j'ai adopté : Lily. Ma femme et moi avons perdu un enfant en 2002 et cela été très dur pour nous. Un jour, nous avons décidé d'adopter une petite fille venant de Chine et elle a changé notre vie. Je me suis marié avec mon premier amour et la vie de couple n'est pas toujours facile, surtout avec ma profession. Donc mon défi serait de réussir ma vie de couple et d'être un bon père.

Daily Rock France : Que peut-on te souhaiter pour l'année 2015 et quels sont tes projets ?

Terry Ilous : La santé...j'ai beaucoup de projets et je suis très actif ! Donc avec de la chance et de la volonté, quelques-uns vont aboutir. Pour réussir, il faut avoir du talent bien sûr...mais beaucoup de gens en ont. Il faut donc énormément de volonté et de persévérance. Et surtout bien choisir son entourage.

Remerciements à Terry Ilous et à Run To The Stage qui m'a permis de réaliser cette interview.

mercredi 4 février 2015

[Preview] BARBACK / MALKAVIAN / DYSMORPHIC / BEYOND THE STYX - Angers le 13 février 2015


Pour certains, le vendredi 13 est synonyme d'évènements malheureux et de catastrophes inexpliquées. Pour d'autres, cette date est au contraire associée à la chance. Et de la chance, vous en aurez ce soir là grâce à l'association Holster Rock qui vous a concocté une soirée que vous n'êtes pas près d'oublier. Au programme, quatre groupes prêts à en découdre dans des styles bien différents et qui devraient en contenter plus d'un.
 
Tout d'abord BARBACK qui nous avait bien convaincu avec leur dernier EP (http://www.daily-rock.fr/barback-ep/) et qui devrait à domicile faire le plein. Inutile de préciser qu'ils ne vont pas se laisser impressionner et qu'ils vont tout faire pour être à la hauteur.  

Les nantais de MALKAVIAN ne viennent pas de très loin mais ne feront pas le déplacement pour rien. Signé chez le label Finisterian Dead End (Breakdust, Pictured, The Ersatz...), leur power Thrash est efficace et maitrisé. C'est gonflé à bloc qu'ils viendront défendre leur album "The Worshipping Mass" sorti l'année dernière.  

DYSMORPHIC que l'on a pu voir l'année dernière du côté du Chabada lors de la soirée Angers Likes Metal (Avec notamment Zuul FX et Dagoba) reviennent nous ravir les tympans avec leur Death Metal technique d'une précision chirurgicale. Prêt pour la deuxième couche ?

Autant influencé par Pantera que par Hatebreed, que par Nevermore ou Lamb Of God, le Hardcore de BEYOND THE STYX est riche et varié. Leur premier album "Leviathanima" produit au Dome studio (One Way Mirror, T.A.N.K, Abysse, Arcania...) sort le 07 février. Un groupe à découvrir en live !

Je vous donne donc rendez-vous le 13 février...Et comme le dit si justement le proverbe : "Les absents ont toujours tort".

Préventes et informations supplémentaires sur weezevent :  https://www.weezevent.com/holster-rock-present-barback-malkavian-beyond-the-styx-dysmorphic

dimanche 1 février 2015

DANKO JONES - Fire Music


Danko Jones, power trio mené par le guitariste du même nom a de l'énergie à revendre et ne se prive pas de nous le faire savoir. Mais au fait, peut-on réellement parler de groupe ? Pas sur tant le charisme du chanteur est évident et quelque peu écrasant pour les autres membres. Peu importe, ils refont surface trois ans après l'excellent "Rock and Roll is Black and Blue".
Produit par Eric Ratz (Billy Talent, Monster Truck, Cancer Bats...) ce disque dispose d'un son puissant (mais sans être forcément agressif), les riffs sont ultra convaincants et les mélodies facilement mémorisables. Le propos principal de ce "Fire Music" est un heavy rock avec une forte tendance au mid tempo ultra efficace. L'album dans sa globalité possède cette qualité soudaine et arrogante, traduisant sans doute la confiance d'un groupe qui sait qu'il n'a déjà plus rien à prouver et qui par conséquent se permet tout. Les refrains se retiennent mieux qu'un discours de Phil Anselmo après une soirée bien arrosée et ce disque renferme suffisamment de pépites pour vous faire saliver. Immédiat et impeccablement interprété, il tient toutes ses promesses et devrait vous convaincre dans la durée.
Les canadiens ne nous surprennent pas outre mesure mais empilent les bons titres et ne se contentent pas d'un exercice de style, mais nous proposent celui qui est le leur depuis de nombreuses années maintenant. Le son est brut, sans artifices et sans complétement perturber sa ligne directrice, ce nouvel opus suit la droite lignée de son prédécesseur. Il reste dans une certaine cohérence artistique, le chant aidant à cimenter l'ensemble. Confirmant sa singularité, Danko Jones le chanteur, navigue toujours avec panache et propose une belle énergie avec une voix plus intense que jamais.  
Autant reconnu pour ses prestations scéniques que ses hits radiophoniques, le combo originaire de Toronto possède un feeling rock & roll qui fait défaut à certains, et hors de question ici de faire des manières, l'objectif étant très clair, vous procurer une furieuse envie de taper du pied et de secouer la crinière. 
Encore un très bon cru que l'on aura plaisir à entendre sur scène. Car là aussi, Danko Jones est une valeur sure. Il mérite donc toute votre attention tant il contient de quoi satisfaire les plus indécis d'entre vous. Je vous invite donc à vous le procurer dès sa sortie et même si vous n'êtes pas fan, ce disque vous aura à l'usure.