La musique possède-t-elle des vertus médicinales et thérapeutiques ? Si les
docteurs et autres spécialistes jetaient une oreille sur ce premier album
d'Electric Mind Machine, ils seraient tentés de répondre oui !
De la musique qui
résonne dans nos têtes lors d'évasions motorisées sur la côte Ouest de Los
Angeles, quand il n'y a pas de son, ni rien d'autre pour polluer notre esprit.
Dit comme ça, on imagine une plongée dans un vide intersidéral mais ce serait
porter une faible considération aux forces harmonieuses de notre cerveau, qui
opèrent d'eux-mêmes un tri sélectif pour ne garder en mémoire que le meilleur.
Ce duo composé de la chanteuse Sara Loera et du guitariste Kenneth Wessel nous
propose un cours intensif de rattrapage et se réapproprie un héritage sixties
dont leurs propres parents n'ont sans doute jamais mesuré l'impact originel.
Fabuleux agencement fait d'orgue vintage, d'une rythmique en béton et d'une guitare passant d'un registre rock garage à un psychédélisme corrosif, les deux acolytes nous font remonter le temps tout en interceptant une foule d'éléments au passage et leur principale force est d'associer autant de clichés sans étioler leur identité.
Fabuleux agencement fait d'orgue vintage, d'une rythmique en béton et d'une guitare passant d'un registre rock garage à un psychédélisme corrosif, les deux acolytes nous font remonter le temps tout en interceptant une foule d'éléments au passage et leur principale force est d'associer autant de clichés sans étioler leur identité.
Les références ouvertement
affichées par Electric Mind Machine sont difficilement contestables, fidèles à
l'esprit libre et aventureux de leurs ainés. Les américains se sont donc
lancés dans une série de morceaux où s'entrecroisent trip rétro, influences
diverses et le groupe se montre très à l'aise pour caser des refrains mélodiques
et accrocheurs, chose que certaines formations oublient souvent de faire,
privilégiant la rock & roll attitude.
La guitare fuzz est bien entendu de
rigueur pour retranscrire aussi fidèlement que possible l'ambiance de l'époque
et ils semblent avoir trouver la bonne recette qu'ils pourront nous resservir
sans problème. Toutes les pistes juxtaposées les unes derrière les autres
paraissent ne faire qu'une et la morosité ambiante a vraiment du souci à se
faire.
La virtuosité dont font preuve ces californiens est à la fois
impressionnante et envahissante. Entrainés par un enthousiasme démonstratif et
collectif, ils divaguent entre chant sexy, pointe psychédélique et l'orgue
Farfisa fusionne totalement avec le reste donnant une dimension toute
particulière à l'ensemble.
Sans avertissement, Electric Mind Machine nous happe
dès leur première sortie et il me parait vraiment impossible d'y résister. Un
opus qui possède une force d'attraction, comme une série policière kitsch dont
l'intrigue nous fascine et que l'on ne peut s'empêcher de regarder.
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