Journaliste Chroniqueur sur www.daily-rock.fr, webmaster de Buckcherry France (Facebook), Bénévole au Hellfest Open Air...
mardi 15 septembre 2015
[Interview] ALEXANDRE SABA (M & O Music) - Septembre 2015
http://www.daily-rock.fr/interview-alexandre-saba-m-o-music/
mardi 8 septembre 2015
SMOKE THE BEES - Garrincha
Je ne sais comment aborder cette chronique...tout comme je n'ai su comment
aborder cet EP. Passé maintes fois dans la chaine hi-fi ou dans l'autoradio,
j'ai trouvé l'ensemble assez bancal et les plus frileux d'entre vous auront sans
doute comme moi du mal à être convaincu.
Alors certes, vous pourrez trouver un
peu de bonheur dans cette galette, mais ne vous attendez pas à être retourné
(malgré le talent évident de ces musiciens). Le défaut majeur de cet opus, c'est
qu'il part un peu dans toutes les directions et que les segments différents
qui le composent finissent par nous perdre.
D'un point de vue objectif, rien est
à jeter, rien de pompeux, rien de superflu, et une bonne partie
des morceaux proposés sont bien troussés, mais sans réel génie. Les riffs de
guitare sont accrocheurs, la rythmique est impeccable, et pourtant ça ne décolle
pas...ou alors sporadiquement. C'est plaisant à écouter, on sent qu'une ambiance
s'installe mais on n'est pas transcender corps et âme. Puis on devine la musique
ramper, mais malgré les renversements, les changements, jamais on est pris à la
gorge et la facture est trop classique, trop monotone pour qu'on se laisse
emporter.
Bien moins jusqu'au-boutiste que je ne l'imaginais, l'effet de
surprise ne joue pas et les chansons nous laissent sur notre faim. Ces
italiens s'égarent également en ajoutant des choses qui surprennent de par leur
complète inutilité.
Loin de constituer une première étape incontournable dans
leur parcours, ces trois turinois doivent impérativement muscler leur jeu sous
peine de se faire tacler sévèrement à la première occasion.
Ce qui pourrait
résumer l'impression que j'ai pu avoir en écoutant ce six titres, c'est de
revoir une vieille connaissance dont j'avais oublié le nom. Cela nous est tous
arrivé et il faut bien admettre que c'est pas bon signe, n'est ce pas ? Peut
mieux faire donc !
jeudi 3 septembre 2015
JACKSON FIREBIRD - Shake The Breakdown
Je suis toujours resté dubitatif face au succès planétaire des Black
Keys...non pas que ce groupe nous propose de la musique aseptisée mais leur
relecture se montre aussi superficiel que flemmarde dans le nerf de ses
compositions (je parle surtout des deux dernières sorties). Deux défauts qui ne
sont absolument pas présents sur ce disque de Jackson Firebird, tant l'écriture
apparait léchée et peaufinée dans ses moindres détails.
Les influences quant à
elles (j'en reviens donc au Black Keys version sous anabolisants) ont été
entièrement digérées qu'on en obtient une œuvre aussi nouvelle que
rafraîchissante. Leur musique fait preuve d'une robustesse absolument effarante.
Ce d'autant plus que la structure du disque ne répond pas aux canons en vigueur
: ici un single pantagruélique, là quelques interludes instrumentaux concis et
oniriques, et au milieu du lascif et du viril, du friable et du béton armé.
"Shake The Breakdown" ne laisse pas indifférent et pour ceux qui aiment rentrer
dans les détails, une écoute sélective centrée sur la guitare s'impose tant les
lignes des cordes s'avèrent magiques, tour à tour fluides, sensuelles et
bondissantes. Le son rugit d'ingéniosité, nous transporte littéralement et on
sent la volonté de surprendre, de désarçonner l'auditoire, d'évoluer pour ne pas
rester cloitré dans un rock-blues-hard Lo-fi.
Chaque titre succède au précédent
pour apporter une nouvelle surprise, et alors que certains morceaux devraient
suffire à calmer n'importe qui, il vous faudra encore survivre au reste...et le
menu est copieux ! Difficile de résister en effet au son volcanique du duo car
tout fonctionne à merveille et les riffs s'enchainent avec une facilité
déconcertante. On pourrait même parler d'une certaine nonchalance bluesy et d'un
rock dépouillé, direct et sans compromis.
On retrouve notamment l'énergie et
l'efficacité dont les australiens sont coutumiers, mais attention, ici pas
d'effets superflus, Jackson Firebird se concentre sur l'essentiel et s'articule
sur une formule éprouvée qui démarre au quart de tour pour un opus vivant,
précis et plaisant. Ici pas de demie mesure, on accroche d'emblée ou on passe à
autre chose.
Le cocktail proposé reste immuable, on ne déroge pas à la doctrine
rock et la continuité avec leur précédent album "Cock Rockin" qui se décalait
temporellement de quelques années pour venir nous titiller les oreilles est
totale...un cran au dessus. La production me semble d'ailleurs mieux équilibrée,
plus puissante et de cette livraison s'émane une direction musicale
contemporaine et au registre vintage.
Leur énergie est solaire, loin de la
noirceur introspective de certaines formations, ici on retrouve une candeur, une
liberté et un plaisir affiché et partagé. En passant avec brio l'épreuve du
deuxième album, les Jackson Firebird s'inscrivent dans la durée et creusent le
sillon d'un rock ensoleillé, bourré d'adrénaline et sans prétention.
12 titres
qui vont vous secouer la tête sans vous demander votre avis et quant à savoir si
"Shake The Breakdown" sera parmi les albums de l'année...au stade où nous en
sommes, on voit mal pour l'instant qui sera en mesure de les éjecter du
podium.
Vous pensiez n'avoir rien à vous mettre dans les oreilles ? Tant pis
pour vous car ces gars font dans le viril et devraient envahir votre espace
sonore en profondeur d'ici peu. Vous êtes prévenus !
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