mardi 8 septembre 2015

SMOKE THE BEES - Garrincha


Je ne sais comment aborder cette chronique...tout comme je n'ai su comment aborder cet EP. Passé maintes fois dans la chaine hi-fi ou dans l'autoradio, j'ai trouvé l'ensemble assez bancal et les plus frileux d'entre vous auront sans doute comme moi du mal à être convaincu.
Alors certes, vous pourrez trouver un peu de bonheur dans cette galette, mais ne vous attendez pas à être retourné (malgré le talent évident de ces musiciens). Le défaut majeur de cet opus, c'est qu'il part un peu dans toutes les directions et que les segments différents qui le composent finissent par nous perdre.
D'un point de vue objectif, rien est à jeter, rien de pompeux, rien de superflu, et une bonne partie des morceaux proposés sont bien troussés, mais sans réel génie. Les riffs de guitare sont accrocheurs, la rythmique est impeccable, et pourtant ça ne décolle pas...ou alors sporadiquement. C'est plaisant à écouter, on sent qu'une ambiance s'installe mais on n'est pas transcender corps et âme. Puis on devine la musique ramper, mais malgré les renversements, les changements, jamais on est pris à la gorge et la facture est trop classique, trop monotone pour qu'on se laisse emporter.
Bien moins jusqu'au-boutiste que je ne l'imaginais, l'effet de surprise ne joue pas et les chansons nous laissent sur notre faim. Ces italiens s'égarent également en ajoutant des choses qui surprennent de par leur complète inutilité.
Loin de constituer une première étape incontournable dans leur parcours, ces trois turinois doivent impérativement muscler leur jeu sous peine de se faire tacler sévèrement à la première occasion.
Ce qui pourrait résumer l'impression que j'ai pu avoir en écoutant ce six titres, c'est de revoir une vieille connaissance dont j'avais oublié le nom. Cela nous est tous arrivé et il faut bien admettre que c'est pas bon signe, n'est ce pas ? Peut mieux faire donc !


jeudi 3 septembre 2015

JACKSON FIREBIRD - Shake The Breakdown


Je suis toujours resté dubitatif face au succès planétaire des Black Keys...non pas que ce groupe nous propose de la musique aseptisée mais leur relecture se montre aussi superficiel que flemmarde dans le nerf de ses compositions (je parle surtout des deux dernières sorties). Deux défauts qui ne sont absolument pas présents sur ce disque de Jackson Firebird, tant l'écriture apparait léchée et peaufinée dans ses moindres détails.
Les influences quant à elles (j'en reviens donc au Black Keys version sous anabolisants) ont été entièrement digérées qu'on en obtient une œuvre aussi nouvelle que rafraîchissante. Leur musique fait preuve d'une robustesse absolument effarante. Ce d'autant plus que la structure du disque ne répond pas aux canons en vigueur : ici un single pantagruélique, là quelques interludes instrumentaux concis et oniriques, et au milieu du lascif et du viril, du friable et du béton armé.
"Shake The Breakdown" ne laisse pas indifférent et pour ceux qui aiment rentrer dans les détails, une écoute sélective centrée sur la guitare s'impose tant les lignes des cordes s'avèrent magiques, tour à tour fluides, sensuelles et bondissantes. Le son rugit d'ingéniosité, nous transporte littéralement et on sent la volonté de surprendre, de désarçonner l'auditoire, d'évoluer pour ne pas rester cloitré dans un rock-blues-hard Lo-fi.
Chaque titre succède au précédent pour apporter une nouvelle surprise, et alors que certains morceaux devraient suffire à calmer n'importe qui, il vous faudra encore survivre au reste...et le menu est copieux ! Difficile de résister en effet au son volcanique du duo car tout fonctionne à merveille et les riffs s'enchainent avec une facilité déconcertante. On pourrait même parler d'une certaine nonchalance bluesy et d'un rock dépouillé, direct et sans compromis.
On retrouve notamment l'énergie et l'efficacité dont les australiens sont coutumiers, mais attention, ici pas d'effets superflus, Jackson Firebird se concentre sur l'essentiel et s'articule sur une formule éprouvée qui démarre au quart de tour pour un opus vivant, précis et plaisant. Ici pas de demie mesure, on accroche d'emblée ou on passe à autre chose.
Le cocktail proposé reste immuable, on ne déroge pas à la doctrine rock et la continuité avec leur précédent album "Cock Rockin" qui se décalait temporellement de quelques années pour venir nous titiller les oreilles est totale...un cran au dessus. La production me semble d'ailleurs mieux équilibrée, plus puissante et de cette livraison s'émane une direction musicale contemporaine et au registre vintage.
Leur énergie est solaire, loin de la noirceur introspective de certaines formations, ici on retrouve une candeur, une liberté et un plaisir affiché et partagé. En passant avec brio l'épreuve du deuxième album, les Jackson Firebird s'inscrivent dans la durée et creusent le sillon d'un rock ensoleillé, bourré d'adrénaline et sans prétention. 
12 titres qui vont vous secouer la tête sans vous demander votre avis et quant à savoir si "Shake The Breakdown" sera parmi les albums de l'année...au stade où nous en sommes, on voit mal pour l'instant qui sera en mesure de les éjecter du podium. 
Vous pensiez n'avoir rien à vous mettre dans les oreilles ?  Tant pis pour vous car ces gars font dans le viril et devraient envahir votre espace sonore en profondeur d'ici peu. Vous êtes prévenus !


samedi 29 août 2015

BACKYARD BABIES - Four By Four


Il serait intéressant un jour de se pencher sur tous les fantastiques groupes venus de Scandinavie (Suède, Norvège, Danemark) pour les dénombrer. Pas un mois sans qu'une nouvelle formation digne de ce nom déboule avec de bonnes compositions et de belles mélodies. Avant de plonger tête baissée dans la chronique de ce nouveau CD des Backyard Babies, il me paraissait important de souligner ce fait qui nous interpelle tous à un moment ou un autre.
On les croyait morts et enterrés, d'où la surprise lorsque le groupe a pris d'assaut les réseaux sociaux pour annoncer la disponibilité prochaine d'un nouvel album. Alors que vaut cette nouvelle galette ? A cette dernière question, l'écoute du disque apporte la meilleure des réponses. Ce "Four By Four" est une renaissance (La pochette épurée reflète ce changement salutaire). 
Le quatuor suédois retrouve l'urgence qui manquait selon moi à leur dernière production (sorti en 2008), album au son monumental mais à l'exécution paresseuse. Ici, tout semble réuni pour faire bouger les foules. Les mélodies sont suffisamment "agressives" et facilement mémorisables, la production est plus que respectable, la voix de Nicke Borg est parfaitement calibrée pour le style pratiqué et on a vraiment envie de les accompagner jusqu'au bout.
Les gaillards ont décidé de jouer du rock & roll simple et survitaminé qui rappelle incontestablement cette période où le show pouvait prendre le dessus sur la musique et où l'attitude irrévérencieuse était de rigueur. Impossible donc de rester de marbre en écoutant certains morceaux.
Ces musiciens ne prennent cependant pas trop de risques et nous servent une formule qu'ils ont déjà éprouvé, mais peu importe puisqu'ils excellent dans le genre. Les recettes d'hier peuvent encore aujourd'hui produire leur petit effet et l'ensemble est parfaitement maitrisé.
Plus compact et homogène que ses prédécesseurs, je ne suis pas loin de penser que c'est à ce jour leur meilleure réalisation. Au final, le très bon l'emporte sur l'anecdotique et les Backyard Babies ont retrouvé des ailes. A vérifier lors de leur passage à la Maroquinerie (Paris) le 17 novembre prochain.


Gain / Sony Music

jeudi 20 août 2015

LACE WEEPER - As The Crow Flies


La recette pour sortir un disque de qualité est de réussir tous les titres qui le composent et moins on propose de titres, plus on a de chance de tous les réussir. Dis comme ça, cela semble évident mais un bon nombre de formations se laissent prendre au jeu du remplissage à tout prix et peinent à nous convaincre dès la première écoute.
Si je vous propose ce moment de réflexion, c'est qu'ici il n'en est absolument pas question...bien au contraire. Ce combo irlandais sorti de (presque) nulle part a suivi ce conseil et propose un onze titres de haute volée. Porté par des mélodies fédératrices, nous pouvons croiser sur les chansons qui peuplent cet opus des relents d'Alter Bridge ou d'Alice In Chains.
Joyeux mélange certes, mais ici point de copie carbone, simplement des inspirations qui allient énergie et désir de bien faire. Ils nous démontrent avec classe qu'en matière de rock alternatif, ils ont un avantage certain grâce aux riffs inspirés de Matt Hayward et à la voix puissante de Sébastien Florek qui assure dignement son rôle de frontman, passant de l'éraillement typique du genre à de douces et avenantes mélopées. Ce chanteur possède un organe parfait pour porter, tel un étendard, l'esprit musical du groupe. 
Toujours à cheval entre un rock énergique et un métal lourd, l'album évolue entre des morceaux directs et des compositions un peu plus recherchées et propose une alternance entre calme et puissance avec un feeling que ne renierait pas Myles Kennedy. Occupant un terrain privilégiant une musique pêchue et technique, la plupart des titres tirent leur épingle du jeu, prennent toute la place qui leur est donnée et s'ouvrent sur des refrains presque racoleurs tant l'efficacité est flagrante. Adoucissant en fin de parcours leur propos, certains mouvements prennent a contrario le parti de l'émotion, agrémentent cette galette d'une douceur relative et insufflent avec succès une trame dramatique. 
Alors même que leur musique demeure clairement formatée, elle n'en reste pas moins attractive et laisse même envisager des écoutes répétées que l'on ne regrettera pas le moins du monde. Lace Weeper débarque donc en grande pompe avec un album d'envergure et nul doute que ce quatuor prendra de l'ampleur dans les années à venir.
Pas la peine de se donner rendez-vous dans dix ans, l'explosion surviendra bien avant... 


mercredi 22 juillet 2015

[Interview] JEAN-CHARLES DESGROUX (Bio d'Alice Cooper) - Juillet 2015


Daily Rock France : Le sujet du jour concerne la biographie que tu viens de sortir et qui concerne Alice Cooper. Peux-tu nous la décrire en quelques mots et nous expliquer les raisons qui t'ont poussé à monter ce projet ? 
 
Jean-Charles Desgroux : Pour ce projet, j'ai voulu aborder la biographie traditionnelle sous un nouvel angle. Beaucoup de choses ont déjà été écrites et racontées concernant Alice Cooper, et je ne voulais pas être l'énième type à passer derrière. C'est pourquoi j'ai préféré aborder l'artiste en me focalisant principalement sur sa discographie et sur l'étude de chacun de ses 26 albums studio, ainsi que sur tous les autres documents, lives, DVDs, coffrets, qui ont jalonné sa carrière depuis 50 ans. Bien sur, chacune de ces analyses sont reliées ensemble par une trame biographique, chronologique et narrative conséquente, qui s'apparente bien à une bio, complète et profonde. Mais voilà, plus que les frasques et les légendes urbaines maintes fois étayées, j'ai voulu remettre en avant ce qu'Alice Cooper est à mes yeux : un immense artiste. Il m'a semblé, en repassant en revue tous les écrits déjà disponibles en langue anglaise, que jamais le chanteur n'avait été ainsi justement évalué. Alors insister sur l'alcoolique décadent entouré de serpents et se faisant guillotiner sur scène c'est une chose, mais redécouvrir tous ses disques pour la plupart méconnus m'a semblé être un point de vue aussi inédit qu'intéressant, pour les fans comme pour les néophytes.     

Daily Rock France : A quel moment t'es tu intéressé à cet artiste ?

Jean-Charles Desgroux : Oh, génération oblige, j'avais 14 ans lorsque "Trash" est sorti, en 1989. Cela faisait à peine un an que j'écoutais du hard-rock, et quelques semaines auparavant je découvrais le clip de "He's Back (The Man Behind The Mask)" lors des diffusions de clips metal le mardi soir sur M6. Après, j'achète mon premier magazine de metal, Hard Force, et c'est Alice qui est en couverture pour la promo de "Trash".  Je suis instantanément séduit et décide de découvrir petit à petit l'immense carrière de ce monstre sacré. Et il y avait de quoi faire !

Daily Rock France : Comment décrirais-tu Alice Cooper à quelqu'un qui ne le connait pas encore ?

Jean-Charles Desgroux : Une légende du rock. Au-delà du père fouettard certes caricatural qui fait depuis des décennies partie du paysage rock et metal, une icône incontournable du genre, il y a un immense artiste protéiforme, qui a su évoluer avec son temps. Du garage-rock de ses années 60 au rock psychédélique West Coast teinté de burlesque et de fantasque, à la définition du hard-rock décadent des années 70 avec le Alice Cooper Group, sa carrière solo grandiloquente, parfois kitsch mais toujours émaillée de chansons extraordinaires, même là où on ne l'attendait pas. Expérimental, post-punk, variété, heavy-metal, indus, glam rock, high energy rock'n'roll...la palette est large, multicolore et répond définitivement du génie : le sien, et celui de tous les grands qui l'ont entouré comme le producteur Bob Ezrin, les guitaristes Steve Hunter et Dick Wagner, et bien sûr les quatre immenses musiciens du Alice Cooper Group jusqu'en 1974.

Daily Rock France : Tu as déjà écris notamment une biographie sur Ozzy Osbourne, peux-tu nous en parler ?

Jean-Charles Desgroux : Ce fut mon premier livre, en 2007. Une biographie ultra complète et exhaustive, un peu naïve et un peu trop "fan" par manque de maturité et de recul, mais une grande satisfaction, soit la possibilité d'aller jusqu'au bout de ma fascination pour Ozzy, le parachèvement de 18 années de collection, de concerts, d'admiration. J'ai mis toutes mes connaissances et toutes mes tripes dans ce livre encore une fois un peu brut, mais honnête et témoignant d'une rare passion.

Daily Rock France : La biographie que tu aurais rêvé d'écrire si cela n'avait pas été encore fait ?

Jean-Charles Desgroux : Je me nourris de mille biographies, essais, analyses et encyclopédies rock que j'achète principalement en Angleterre ou aux US depuis 25 ans et j'ai deux immenses bibliothèques remplis de super bouquins. Je dois avouer que j'aurai bien aimé être un journaliste gonzo dans les années 70, obtenir la confiance des artistes et avoir carte blanche pour tout écrire en les suivant sur toute une tournée, façon Cameron Crowe, Lester Bangs ou Nick Kent...Allez, pour la forme je dirai l'indispensable "S.T.P. - Stones Touring Party - A Travers l'Amérique avec les Rolling Stones" de Robert Greenfield qui raconte la tournée des Stones en 1972...
 
Daily Rock France : Lorsque l'on est journaliste rock, Est-ce difficile de trouver un éditeur ou bien au contraire, cela facilite les choses ?

Jean-Charles Desgroux : On a toujours ses preuves à faire, mais disons que l'on dispose déjà de quelques cartes de visite, d'une certaine visibilité et d'une expérience qui va pouvoir rassurer un éditeur et faire en sorte qu'il vous fasse confiance. Pour écrire ce livre, je rêvais de signer chez Le Mot Et Le Reste, qui est à mes yeux, et aux yeux de nombreuses personnes, LA référence francophone en terme d'ouvrages musicaux de toutes sortes, tant sur l'éclectisme de leurs sujets, que sur l'incroyable qualité littéraire; c'est vraiment le Gallimard de l'édition musicale. Cela ne s'est pas fait en un claquement de doigts, mais ils m'ont fait confiance. Autant ai-je été très fier et surtout soulagé qu'ils acceptent mon projet, mais je me suis surtout mis une incroyable pression pendant toute l'année qu'a nécessité l'élaboration et l'écriture de ce livre, tant je ne voulais pas les décevoir ! Et surtout me donner tous les moyens d'arriver à la hauteur de mes "prétentions". Cela a parfois été douloureux, intense, mais le résultat est là et j'en suis heureux.

Daily Rock France : Le prochain musicien à passer entre tes griffes ?

Jean-Charles Desgroux : Pour l'instant rien n'est complètement arrêté, mais je plongerai bien dans l'étude des débuts embryonnaires de la scène desert-rock à la fin des années 80, débuts 90, avec Kyuss et consorts. Le "stoner" en général et Kyuss en particulier font partie de mon ADN depuis le milieu des années 90...

Daily Rock France : Pour te connaitre davantage, peux-tu nous faire un résumé de ton parcours ?

Jean-Charles Desgroux : Je suis monté à Paris fin 99, et j'ai trouvé du travail alimentaire. Petit provincial candide, inexpérimenté et sans le moindre réseau, j'ai néanmoins écris un livre sur le hard-rock comme on rédigerait une thèse car je pensais avoir une bonne et large connaissance du "metal", des Who jusqu'à Slipknot. Une fois mon épais manuscrit achevé, je me suis donné le courage d'essayer de le faire paraître, en allant frapper à différentes portes en 2002, radios, éditeurs, journalistes connus, rédactions, etc...Au bout de plusieurs semaines sans succès, la rédaction de Rock Sound m'a ouvert des portes. Autant le livre ne les intéressait pas, autant ils avaient besoin d'un journaliste pigiste spécialisé en metal. Mon premier papier est sorti en juin 2002 ! Chroniques, live-reports, puis interviews alors que je n'en avais jamais conduit de ma vie, j'ai tout appris sur le tas, devant le fait accompli. Après Rock Sound, Pierre Veillet m'a gardé dans son équipe pour X-Rock et surtout pour Rock One, oui je sais, un mag pour ados mais qui m'a vraiment permis de faire mes armes en m'occupant d'une très grosse partie du metal. Je traitais aussi bien du glam que du black, du death ou du classic-rock, et ai pu interviewer des dizaines et des dizaines d'artistes, de Trent Reznor à Zakk Wylde, Abbath ou Satyr, ainsi que bien dix fois Corey Taylor ! Par la suite, en 2007 j'ai intégré l'équipe de Crossroads durant 5 ans, jusqu'à l'arrêt du mag'. Soit une presse plus adulte et très très pointue où j'ai pu écrire de gros articles de fond et retranscrire des interviews dans leur intégralité ! Il y a eu d'autres petites participations dans d'autres mags ci et là, notamment sur la toute fin de Hard'N'Heavy, puis je suis rentré chez Rock&Folk il y a quatre ans, tout en signant Charly chez MyRock et Plugged. Et depuis un an et demi, je collabore avec insistance au site de Hard Force, et ai conduit quelques heureuses interviews pour Metal XS. Voilà pour l'ensemble !

Daily Rock France : Les goûts musicaux de Jean-Charles Desgroux tournent t'ils exclusivement autour du hard rock et du heavy metal ou tu t'autorises à écouter autre chose ?

Jean-Charles Desgroux : Au-delà du metal, je suis définitivement "classic-rock" (d'ailleurs mon magazine de prédilection depuis le N°1 en 1998 !). Je suis un fanatique de rock des années 1965-1975, que ce soit rock psychédélique, rock garage, glam, country-rock, blues-rock, etc...Doors, Floyd, Bowie, Stones, Who, Kinks, Byrds, Creedence Clearwater Revival...tout ça c'est ma came. Mais aussi le rock des pionniers, Elvis, Eddie Cochran, Little Richard, Gene Vincent...Après j'aime aussi le punk, de préférence américain (Stooges, MC5, Ramones, Dead Boys)... Il y a tellement de choses ! Quand tu penses avoir bien cerné un sujet ou une scène comme le metal, et que tu commences à t'intéresser à un autre univers, tu réalises à quel point tu ne sais rien ! Et tu recommences à creuser dans un univers aussi vaste que le précédent, avec toutes les multiples passerelles qui te font aller d'une sphère à l'autre ! C'est aussi fascinant et excitant qu'horriblement frustrant. Oh, j'oubliai aussi le funk psyché : Sly & The Family Stone, Funkadelic...l'indus, le blues, et même le vrai hip-hop comme Ice Cube, Ice-T, Public Enemy, Wu Tang Clan, Cypress Hill, les Beastie Boys...Etc etc !!!!!

Daily Rock France : Ton livre de chevet en ce moment ?

Jean-Charles Desgroux : En ce moment même j'achève la lecture de l'autobiographie de Dennis Dunaway, le bassiste original du Alice Cooper Group !!! Excellente lecture, je recommande ! Et sinon les écrits d'Arnaud Devillard chez Le Mot Et Le Reste, qui raconte ses épopées dans les parcs nationaux américains comme personne ! Je suis fasciné par l'Ouest américain et ses livres prolongent mes voyages annuels là-bas, avec un esprit rock en plus !

Remerciements à Myriam et Jean-Charles Desgroux.
 
 

mercredi 15 juillet 2015

BITERS - Electric Blood


Légèrement déjantés, tatoués et amateurs de boissons alcoolisées, les américains de Biters débarquent avec leur premier album et sont visiblement décidés à nous en faire voir de toutes les couleurs. Leur recette est simple : du rock énergique avec de gros riffs bien percutants.
Malheureusement et comme une boisson énergisante dont la digestion n'est pas évidente pour tout le monde, ils n'arrivent pas à s'éloigner d'une certaine zone de confort et proposent un album composé (inconsciemment sans doute) en mode pilotage automatique.
Electric Blood est bien sympathique à écouter mais ne surprend à aucun moment. Il ne faut cependant pas retirer au groupe son savoir-faire, mais difficile quand même de ne pas se rendre compte que cette galette ne marquera pas les esprits. 
Tout d'abord par l'extrême simplicité de la plupart des titres qui évoquent au mieux les exploits d'un groupe de rock amateur et ensuite par un manque flagrant d'inspiration. L'énergie semble suffisante mais reste cadrée dans les limites d'une certaine nonchalance. Aucune liberté n'est prise par rapport aux structures de base et les riffs sont tout bonnement passe partout.
Quelques chansons sont tout de même intéressantes dans leur élaboration et on peut y déceler un certain bon sens dans l'enchaînement des accords, mais c'est largement insuffisant. Ces quatre garçons se retrouvent confronté aux mêmes problèmes que connaissent la plupart des groupes, celui de ne pas parvenir à se renouveler après avoir plus ou moins fait le tour de la question.
Une première offrande synonyme de léger faux pas, qui n'a bien entendu rien de catastrophique soyons clair mais qui appelle au renouveau à l'avenir.


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